Ligue 1 Avant Lens-Nantes : Ludovic Blas, le réveil à point nommé

"Je lui ai demandé de rester haut, d’être à la finition, ce qu’il a fait merveilleusement bien, s’est réjoui Antoine Kombouaré, l’entraîneur du FCN. Il nous a permis de garder espoir pour ce match retour." Avec cette réalisation, l’ancien Guingampais a confirmé toute l’importance qu’il revêt pour son équipe. Dimanche dernier, déjà, il avait offert la victoire aux Canaris contre Lorient (1-0). Également buteur à Montpellier (0-3) et Ajaccio (0-2) au cours des semaines précédentes, Blas est, à l’évidence, l’homme fort de l’actuel treizième de Ligue 1.

Ça n’a pourtant pas toujours été le cas cette saison, loin s’en faut. Longtemps annoncé sur le départ pendant le mercato estival, le numéro 10 nantais a finalement appris fin août qu’il ne quitterait pas les bords de la Loire. Tant pis pour Lille, qui attendait sa venue. Tant pis pour lui, aussi ? Non, apparemment. "Dans tous les cas, j'allais être content, parce que franchement, on ne va pas se mentir, ici on est bien, il y a la Coupe d'Europe et tout", avait assuré l’intéressé à L'Équipe, après avoir pris connaissance de la décision de ses dirigeants de le conserver.

Mais dans les faits, sa première partie d’exercice a été plus que poussive, le natif de Colombes paraissant à des années-lumière du niveau qui était le sien en 2021-22. À tel point que Kombouaré lui a envoyé un avertissement net en ne le titularisant plus systématiquement. "Aujourd’hui, Ludo n’est pas à son niveau, il ne faut pas avoir peur des mots, avait même lâché le technicien kanak début octobre. Dans l’agressivité, la capacité à vouloir prendre le ballon et faire des différences… Ludo, l’année dernière, c’est le joueur qui dribblait le plus en Europe. Aujourd’hui, il n’y a plus de dribble."

Blas a donc eu besoin de plus de temps que prévu pour digérer son transfert avorté au LOSC et pleinement se focaliser sur le projet nantais. Son regain de forme coïncide avec la reprise du championnat post-Mondial. Une bénédiction pour Nantes, qui ne brille pas franchement par son efficacité offensive en 2022-23 (15e attaque, avec 24 buts marqués en 23 journées) et n’a pas encore pu profiter de l’apport de sa recrue Andy Delort, en quête de repères. Dans ce contexte, la vision du jeu du milieu de 25 ans et sa qualité technique dans la zone de vérité sont ainsi indispensables à son équipe.

Et ce d’autant plus que la maison jaune est à un moment charnière de sa saison. Après le déplacement périlleux prévu à Lens ce dimanche (17h05) - un adversaire que les Nantais affronteront aussi en quart de finale de la Coupe de France début mars -, il faudra préparer au mieux la très attendue manche retour face à la Juve, jeudi. Une soirée de gala, lors de laquelle le public de La Beaujoire ne demandera qu’à pouvoir s’enflammer. À Bollaert comme en C3, on peut compter sur Ludovic Blas pour être celui qui tentera d’allumer la mèche.