7 anecdotes à connaître sur “Le Diable s’habille en Prada”
Le bruissement d’un manteau de fourrure, le cliquetis des escarpins et la panique générale dans les couloirs : pas de doute, Miranda Priestly arrive dans les locaux du magazine Runway. Sorti en 2006, Le Diable s’habille en Prada a fasciné des générations de fashionista qui tueraient pour être à la place d’Andrea Sachs. Grâce à un scénario qui explore les dessous des rédactions de mode et un casting glamourissime, le film de David Frankel est parvenu à séduire même les pros du secteur. Avant la diffusion du Diable s’habille en Prada ce soir sur C8, Vogue lève le voile sur les coulisses du tournage du film le plus mode des années 2000.
Un budget costume titanesqueAlors que de nombreuses marques de mode ont refusé d’apparaître dans cette satire de la rédaction du Vogue américain pour ne pas déplaire à Anna Wintour, d’autres ont fait confiance à la costumière Patricia Field pour les mettre en valeur. Celle qui a travaillé sur Sex and the City et plus récemment sur la série Emily in Paris, s’est chargée de recréer ce microcosme haut en couleur grâce à des tenues plus tendance les unes que les autres. La preuve : la plupart des costumes portés par Andrea, Emily et Miranda n’ont pas perdu de leur superbe, malgré les 14 ans qui nous séparent de la sortie du film. D’ailleurs, l’une des séquences les plus iconiques est celle où Andy Sachs embrasse enfin sa position d’assistante dans un magazine de mode et parade dans New York en changeant successivement de tenue. Chanel, Calvin Klein, John Galliano, Marc Jacobs… total de la facture : presque 1 million de dollars, ce qui fait du Diable S’habille en Prada un des long-métrages les plus chers de l’histoire du cinéma en terme de costumes. La pièce la plus précieuse serait le collier aux inspirations égyptiennes à 100 000 dollars signé Fred Leighton et porté par Meryl Streep. Un prix finalement dérisoire comparés aux 326,5 millions de dollars de recettes engrangées par le film dans le monde.
Ecriture expressLorsque la Fox s’empare des droits du livre de Lauren Weisberger, l’auteure n’a même pas fini de l’écrire. Le Diable s’habille en Prada paraîtra en 2003 et son film sera diffusé au cinéma trois ans plus tard mais l’écriture du scénario était déjà mis en route depuis bien longtemps. Challenge numéro 1 d’Elizabeth Gabler, la chef de production : concentrer le film sur la relation entre Andrea et Miranda et réinventer le troisième acte, assez différent de celui que l’on peut trouver dans le livre. Quatre scénaristes travaillèrent sur l’écriture du script mais c’est finalement Aline Brosh McKenna qui sera choisie, notamment grâce à son expérience de journaliste à New York. Après le casting de Meryl Streep dans le rôle de la féroce Miranda Priestly, Aline Brosh McKenna s’en donne à coeur joie pour décrire la rédactrice en chef de Runway la plus odieuse qui soit et lui offrir les répliques tranchantes que l’on connaît aujourd’hui par coeur.
Les quatre fantastiquesSi le livre de Lauren Weisberger a connu un énorme succès, ce qui a fait du film un véritable phénomène c’est avant tout son casting choisi à la perfection. Pour incarner Miranda Priestly, l’équipe du réalisateur David Frankel avait jeté son dévolu sur Meryl Streep dès le départ. Pour convaincre l’actrice d’abord réticente, la Fox n’hésite pas à signer un chèque de 4 millions de dollars. Dans le rôle de la naïve mais prometteuse Andrea Sachs, la production avait pensé à Rachel McAdams, rendue populaire par N’oublie Jamais et Lolita Malgré Moi. Mais Anne Hathaway, second choix de David Frankel, s’imposa comme une évidence alors que l’actrice convoitait ardemment le rôle. Pour Emily Charlton, le personnage secondaire que l’on adore détester, c’est l’accent britannique ainsi que l’esprit vif et impertinent d’Emily Blunt qui convaincront les agents de casting. Enfin, le rôle de Nigel revient à Stanley Tucci après que Simon Doonan (le directeur artistique de Barney’s) et les présentateurs Graham Norton (BBC) et Robert Verdi (E!) aient auditionné.
Meryl Streep assignée à résidenceLe troisième acte du Diable s’habille en Prada met en scène Miranda et son assistante Andrea en voyage à Paris à l'occasion de la Fashion Week. Mais la séquence a failli ne jamais être tournée en France. Avec un budget de 41 millions de dollars, la Fox jugeait trop onéreux de tourner les scènes parisiennes dans le véritable décor. Finalement convaincue, une partie de l’équipe se rendra dans la capitale française…. À l’exception de Meryl Streep. Comme son personnage, coincé sur place avant le récital de ses jumelles, l’actrice n’a pas pu partir à Paris pour tourner les scènes de la Fashion Week pour des raisons budgétaires. Ce qui donne l’impression d’être l’intérieur du Ritz de la place Vendôme est en fait l’hôtel St Régis à Manhattan. Les scènes des défilés ont quant à elles été tournées dans des locaux dans le Queens.
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Ce n’est pas un secret : Lauren Weisberger a écrit son livre après avoir été elle-même assistante d’Anna Wintour au sein de la rédaction du Vogue américain. Mais Meryl Streep a pris une direction légèrement différente pour incarner la glaciale Miranda Priestly. Bien sûr, l’actrice emprunte à la rédactrice en chef sa poigne de fer et son sens du style mais ses inspirations sont plurielles. Meryl Streep conserve son identité américaine plutôt que l’accent British d’Anna Wintour, se tourne vers le journal intime de Diana Vreeland (rédactrice en chef de Vogue US de 1963 à 1971), la coiffure d’Helen Mirren mais aussi vers la personnalité taciturne de Clint Eastwood. Une voix posée qui ne hausse jamais le ton et pourtant cette présence imposante qui fait frémir quiconque est en sa présence… Miranda Priestly impressionne de charisme et de leadership. Quant au bureau de Miranda recréé par la chef décoratrice Jess Gonchor, il est directement inspiré de celui d’Anna Wintour. Loin d’être rancunière, cette dernière - qui a débarqué à l’avant-première habillée en Prada - a avoué à ABC News avoir été divertie par le film et ajouté : « tout ce qui rend la mode divertissante, belle et intéressante est merveilleux pour cette industrie, alors je soutenais ce projet à 100%. »
Le succès d’Emily CharltonAlors que le film de David Frankel se concentre sur la relation entre Andrea et Miranda, un autre personnage vient clairement leur voler la vedette. Emily, la première assistante débordée de la rédactrice en chef, est hilarante malgré elle. Dévouée au magazine et à sa patronne, ses punchlines ont donné au Diable s’habille en Prada ce mordant jouissif que l’on adore. Selon Lauren Weisberger, son personnage est aussi inspiré d’une collègue ayant travaillé avec elle lors de son passage chez Vogue : Plum Sykes, une mondaine aujourd’hui reconvertie en écrivain de romans à succès. Comme un clin d’oeil à la nationalité British d’Emily Blunt, Patricia Field lui confectionnera une majorité de looks signés Vivienne Westwood.
Le bleu céruléen est-il si iconique ?Bien que très romancé, de nombreux professionnels du secteur de la mode ont affirmé que Le Diable s’habille en Prada avait fait du bien à la profession en levant quelque peu le voile sur les coulisses des magazines et des défilés. Et parmi les scènes les plus légendaires du film, on ne peut pas oublier le monologue de Miranda Priestly sur le fameux bleu céruléen du pull synthétique porté par Andrea Sachs. Avec une nonchalance d’une froideur terrorisante, la patronne de Runway détaille l’historique du bleu céruléen dans la mode moderne et prouve à sa nouvelle assistante que ce qui semble futile à ses yeux engendre en fait des milliards de dollars. Mais cela ne sert à rien de vérifier si l’anecdote sur le défilé d’Oscar de la Renta est vraie ou pas : le monologue de cette séquence épique a été inventée de toutes pièces par les scénaristes !
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