La remarque de Léa Salamé à Artus sur l'alcool et le tabac ne passe ...
Les stéréotypes ont la dent dure. Ainsi en va-t-il de l'alcool associé au « bon vivre » et à la « fête » ou encore du tabac visiblement toujours lié au « cool ». Même pour une journaliste comme Léa Salamé, dont la réaction tout en spontanéité face à Artus qui expliquait se sentir mieux dans sa vie depuis qu'il avait arrêté de boire et de fumer en dit long.
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Sur le plateau de Quelle époque !, samedi, l'intervieweuse a évoqué les « angoisses » dont dit souffrir l'humoriste et lui demande s'il a « un petit truc en plus » pour les gérer. « Ouais, je fais plein de petits trucs en plus, et ça va beaucoup mieux. J'ai arrêté de boire, j'ai arrêté de fumer », répond-il. Et Léa Salamé de l'interrompre : « Ah, vous êtes devenu chiant. » Rires du public. La journaliste insiste. « Enfin, vous n'êtes plus angoissé, mais vous êtes chiant. »
Artus note alors « une réaction très française », même si elle peut aussi s'exporter dans d'autres pays, comme le Royaume-Uni où l'alcool a été élevé en art de vivre – et de mourir. Le footballeur George Best, qui se vantait d'avoir continué à boire après une transplantation du foie en 2002 et est décédé en 2005, y est toujours un héros national.
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Plus de 120 000 morts par an
Pour l'illustratrice Camilla Gallapia, qui a raconté sa vie avec une maman souffrant d'alcoolisme et qui en est morte dans la BD Fille d'alcoolo, sortie l'année dernière (éd. Larousse), cette séquence a provoqué la sidération. « L'alcool n'est pas inoffensif. En 2023, il a tué 49 000 personnes en France. On estime que 22 % des Français ont une consommation d'alcool qui dépasse les plafonds recommandés. […] Je suis fille d'alcoolique. L'alcool n'a pas rendu ma mère plus intéressante, il l'a rendue malade. Il l'a tuée », rappelle-t-elle sur son compte Instagram en citant les chiffres de Santé publique France.
Par ailleurs, d'après Santé publique France, « le tabac reste toujours la première cause de mortalité évitable en France avec 75 000 décès par an », et une inégalité notable. Plus le niveau de diplômes est élevé, moins on trouve de fumeurs quotidiens.
L'actualité récente a également rappelé que les dangers de l'alcool touchent toutes les couches de la population et que les rires d'une soirée peuvent rapidement se transformer en drames. Qu'il s'agisse de Kendji Girac qui s'est tiré une balle dans le thorax alors que son taux d'alcool était de 2,5 g/l ou bien du chauffard ivre qui a tué le fils du restaurateur Yannick Alléno, Antoine, nul doute qu'ils auraient préféré être « devenus chiants », et leur entourage ainsi que les victimes aussi.