Eliud Kipchoge bat son record du monde du marathon en 2h1'9''
Au terme d'une semaine qui a vu les adieux d'un des plus grands sportifs de ces deux dernières décennies en la personne de Roger Federer, une autre légende a signé un exploit, à bientôt 38 ans. Eliud Kipchoge a livré ce dimanche une course magistrale en battant à Berlin son record du monde du marathon, en 2h1'9''. Trente secondes de moins que sa marque de 2018 (2h1'39'').
Les conditions étaient, comme souvent, excellentes à Berlin, avec une dizaine de degrés au thermomètre lors du départ, à 9h15, du même parcours roulant sur lequel il avait réalisé son précédent record, en 2018.
Kipchoge est parti sur des bases incroyablement élevées, avec un premier 10 km en 28'23", bien en avance sur son record (29'1"), puis un passage au semi-marathon supersonique : 59'51", le plus rapide de l'histoire, mieux que ses 61' lors du marathon de Londres en 2018. À ce stade, la projection l'annonçait à 1h59'41'' à l'arrivée, ce qui aurait été un exploit.
À Vienne, lors d'un marathon non homologué, il avait couru en 1h59''40. Cette fois, dans des conditions régulières, avec trois lièvres, il a flirté avec les moins de deux heures. Après le 25e km, ses lièvres ont mis le clignotant et Kipchoge s'est retrouvé seul, sa moyenne en a alors pris un coup (voir plus bas) et la projection le plaçait au-dessus des deux heures.
Sans montrer de signes de faiblesse pour autant, le Kényan a tenu bon, enchantant une nouvelle fois la foule berlinoise bordant la dernière ligne droite après la porte de Brandebourg.
Derrière Kipchoge, le Kenyan Mark Korir, 37 ans également, a terminé deuxième en 2h5'58", pas si loin de son record de 2015 (2h5'49''), l'Ethiopien Tadu Abate est troisième en 2h06'28". Le jeune Andamlak Belihu (23 ans), qui s'est longtemps accroché au rythme effréné du roi du marathon, a craqué et terminé 4e en 2h06"40. Il met tout de même une grosse claque à sa précédente - et seule - marque, 2h9'43'', l'an passé à Valence.