Ligue des champions : la Juventus s'en sort de justesse face au PSV ...

La Juventus Turin est en ballottage légèrement favorable pour atteindre les huitièmes de finale de la Ligue des champions, après avoir arraché une précieuse mais courte victoire 2-1 mardi à domicile contre le PSV Eindhoven en barrage aller. Le match retour à Eindhoven est programmé mercredi prochain, et la vainqueur de la double confrontation affrontera soit Arsenal soit l'Inter Milan en huitième.

Le match n'a jamais été à sens unique, et les bianconeri ont souffert pour finalement s'imposer en fin de partie, mais leur victoire n'est pas volée. Weston McKennie a ouvert le score (34e), Ivan Perisic a égalisé (56e), mais Samuel Mbangula a finalement donné la victoire à la «vieille dame», à la 82e minute.

L'entraîneur Thiago Motta avait aligné au coup d'envoi le transfuge du Paris SG Randal Kolo Muani, éblouissant depuis son arrivée en Italie, avec cinq buts lors de ses trois premiers matches. Il est cette fois resté muet, bien muselé par la défense néerlandaise. Rangé dans un placard doré au Paris SG par Luis Enrique, il avait pourtant écrit l'histoire en quelques jours, devenant la première recrue de la Juve depuis trente ans à faire mouche dans ses trois premiers matches.

Peu souveraine en phase de Ligue, qu'elle n'avait terminée qu'en 20e position, la Juventus a attaqué le match pied au plancher, bousculant les Néerlandais pendant un bon quart d'heure, avant que le PSV ne sorte peu à peu la tête de l'eau.

Coaching gagnant

Le combat, intense et rythmé, s'est ensuite équilibré, mais n'a pas débouché sur une pluie d'occasions: Nicolas Gonzalez, par deux fois, a placé des têtes trop peu puissantes pour inquiéter le gardien du PSV Walter Benitez (23e, 40e). Quant aux joueurs d'Eindhoven, ils ont cherché systématiquement Luuk de Jong en pointe, sans parvenir à déstabiliser la défense de la «Vieille Dame».

C'est finalement l'international américain Weston McKennie qui a ouvert le score pour la Juve, d'un boulet de canon surpuissant plein axe, d'une vingtaine de mètres, à la reprise d'un ballon mal renvoyé par la défense après un cafouillage devant le but (1-0, 34e). La deuxième période a démarré sur le même schéma que la première. La Juventus a mis une grosse pression sur la défense néerlandaise dans les premières minutes, offrant deux occasions consécutives à Mbangula (51e) et Timothy Weah (54e).

Mais le vieux renard croate Ivan Perisic, toujours aussi incisif à 36 ans, a réduit au silence le Juventus Stadium, d'un geste d'école. À la réception d'un centre dans la surface, il a effacé son défenseur d'un contrôle orienté avant de placer un tir imparable au sol, au ras du poteau (1-1, 56e).

Thiago Motta a alors réussi un coaching gagnant. Le Portugais Francisco Conceiçao, sorti du banc, a réussi un débordement rageur sur l'aile droite pour servir Samuel Mbangula (2-1, 82e), également entré en jeu, qui a trompé Benitez d'une reprise de près, permettant à la Juve de continuer à croire à son destin européen pendant au moins une semaine.