Alaphilippe, le pire est à craindre

Julian Alaphilippe avait le sourire, dimanche, à l’issue des championnats de France. Le maillot bleu-blanc-rouge reste en effet au sein de la QuickStep. Après Rémi Cavagna, sacré l’an dernier, c’est Florian Sénéchal qui a décroché la victoire à Cholet. Et le double champion du monde tricolore, qui faisait sa grande rentrée deux mois après son terrible accident lors de Liège-Bastogne-Liège, n’y est pas pour rien.

Longtemps très discret, le natif de Saint-Amand-Montrond est sorti de sa boîte dans la dernière heure, jouant les chiens de garde à l’avant de la course puis la durcissant à l’abord de la côte de Séguinière afin de préparer l’attaque décisive de Florian Sénéchal. Le plan des Français de la QuickStep s’est donc déroulé à la perfection et Julian Alaphilippe pouvait savourer. Sur un plan collectif comme personnel.

Si ça lui casse le moral, ça ne sert à rien d’y aller

« On a fait ce qu’on avait prévu, a noté Alaphilippe. Je suis content de l’avoir aidé. Je ne vais pas dire que j’ai pris du plaisir mais j’étais mieux que je ne le pensais. Je n’avais pas couru 200 bornes (240 dimanche) depuis mon accident. Tout cela est plutôt positif », a-t-il confié à l’issue de la course. Pas sûr néanmoins que cela suffise en vue du Tour de France, dont le départ sera donné vendredi du Danemark.

Si une décision doit être prise ce lundi, la QuickStep semble dubitative. A en croire L’Equipe, la question a fait apparaître une certaine tension en interne. Nombreux sont ceux qui craignent qu’une participation au Tour soit « contre-productive » et qu’il passe l’essentiel des trois semaines à subir la course. Conséquence d’une préparation réduite au strict minimum. « Si ça lui casse le moral, ça ne sert à rien d’y aller », a soufflé l’un de ses proches, Franck Alaphilippe, cousin et entraîneur, ayant pris soin de rester le plus vague possible. « Cette journée n’était pas du tout déterminante par rapport à la sélection », a-t-il prévenu.