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« Vraiment un mec bien » : Martin Fourcade sur Johannes Boe, qui ...

 Vraiment un mec bien   Martin Fourcade sur Johannes Boe qui
Le multimédaillé français Martin Fourcade a tenu à rendre hommage à son ancien rival, le Norvégien Johannes Boe, qui a annoncé ce samedi matin à Ruhpolding qu'il mettrait un terme à sa carrière sportive à l'issue de la saison.

Sitôt apprise l'annonce de la future retraite de Johannes Boe, programmée en fin de saison, Martin Fourcade a regardé son agenda et entrepris des démarches pour essayer de se libérer de l'engagement qu'il a déjà pris pour les jours de la Coupe du monde d'Oslo (21-23 mars), laquelle constituera la dernière sortie du Norvégien. Le Français compte être présent pour les adieux de celui qui fut son rival, et auquel il a tenu à rendre hommage.

« Quelle est votre réaction à l'annonce de la future retraite de Johannes Boe ?J'ai l'impression d'être la personne la mieux placée pour comprendre ses raisons, parce que je pense que quand j'ai arrêté en 2020, personne ne s'attendait à ce que j'arrête à ce moment-là, et je pense que les raisons qui m'ont poussé à arrêter sont globalement les mêmes que lui. On a mis tous les deux un investissement important dans notre carrière, on a vécu le même type de carrière, aussi je comprends les raisons qui le poussent à arrêter. C'est à la fois une surprise parce que, comme il avait annoncé qu'il voulait continuer jusqu'à Cortina (les JO 2026), je ne m'étais jamais posé la question de savoir s'il pourrait arrêter avant. Et à la fois, ça ne l'est pas tellement car je peux comprendre les raisons qui le poussent à arrêter. Donc dans ce sens-là ce n'est pas une surprise. La surprise, c'est que lui s'était mis l'objectif de serrer les dents jusqu'à Cortina.

Je ne suis pas du tout dans la tristesse. Quand j'ai arrêté, je n'ai pas compris les réactions de tristesse qu'il y a pu avoir ; pour moi, c'était une bonne nouvelle (de décider d'arrêter). Oui, il y a de l'émotion de son côté, mais c'est une décision à la fois difficile à prendre de par la nature du changement que cela implique, mais qui est à la fois libératrice pour lui.

Pouvez-vous nous parler de l'homme et du champion ?C'est quelqu'un de plus jeune que moi, on a six ans d'écart, je l'ai connu à partir de 2013, sur la seconde partie de ma carrière. C'est quelqu'un que j'ai beaucoup apprécié. Même dans la rivalité la plus extrême, je pense que c'est mon seul adversaire avec qui la relation n'a jamais été ambivalente. Ça n'a toujours été que du respect, que de l'affection. Je pense qu'avec (le Norvégien Emil) Svendsen il y avait un peu un côté amour vache, peut-être pareil avec d'autres adversaires. Dès le départ, il y a eu une relation entre nous deux qui était complice pour des adversaires de cette trempe. C'est quelqu'un que j'ai bien apprécié, avec de belles valeurs. C'est vraiment un mec bien, dans ses attitudes.

J'ai plein de souvenirs de messages de Johannes à des moments importants pour moi, des marques d'attention que tout le monde n'aurait pas eues. J'ai toujours été très respectueux de l'homme, inspiré par l'athlète aussi, parce que ce qu'il a fait ces cinq dernières années est quand même assez impressionnant. C'était une grande fierté d'avoir couru avec lui, de lui avoir donné du fil à retordre quand il y en avait.

« Il aurait eu la possibilité de se retrouver seul (en haut des palmarès) s'il avait souhaité continuer un an de plus »

C'est un des trois plus grands biathlètes de l'histoire avec Ole-Einar Bjoerndalen et vous ?Oui, clairement. On a tous des qualités très différentes. À la fin de la saison, je pense qu'il restera à Bjoerndalen sa trace dans l'Olympisme, à moi le général et puis à Johannes le fait d'avoir été l'athlète le plus performant. Je ne me risque jamais aux comparaisons de qui est le meilleur, on n'est pas dans ce calcul, mais je pense que sur ce qu'on a montré tous les trois, il y a une sorte d'hégémonie par rapport à ceux qui arrivent derrière, sans manquer de respect à personne. Pour moi, il aurait eu la possibilité de se retrouver seul (en haut des palmarès) s'il avait souhaité continuer un an de plus notamment, et peut-être un peu comme je l'ai fait moi aussi en arrêtant un peu avant ce qui semblait cohérent pour beaucoup. Il montre aussi qu'il n'a jamais cherché à se démarquer et, là-dessus, je me retrouve dans sa démarche.

Techniquement, qu'est ce qui faisait sa force, sa suprématie ?Pour moi, c'était sa capacité à ne pas douter, sur l'aspect mental, mais aussi sur l'engagement au niveau du tir. Il a toujours été extrêmement performant sur le sprint. Sur le début de sa carrière, c'est là-dessus qu'il s'est démarqué avec sa capacité d'être à 100 %. Avec le temps, il a gagné en régularité, en confrontation, pour être le champion qu'il est aujourd'hui. Ce qu'il aura gardé tout le long, c'est sa capacité à dicter sa course sur le sprint qui est le format de référence, sa capacité à réaliser la course parfaite à ce moment-là. »

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