Gaza : Joe Biden reçoit Benjamin Netanyahu pour tenter de faire ...
Au lendemain de son discours devant le Congrès américain, Benjamin Netanyahu s'est rendu à la Maison Blanche, jeudi, pour un entretien avec le président américain Joe Biden, puis la vice-présidente Kamala Harris. La guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, qui dure depuis plus de neuf mois, sera au cœur des discussions. Le Premier ministre israélien doit également rencontrer Donald Trump vendredi en Floride.
Publié le : 25/07/2024 - 04:29Modifié le : 25/07/2024 - 20:59
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Après avoir été reçu en grande pompe mercredi au Congrès américain, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé jeudi 25 juillet à la Maison Blanche pour sa rencontre avec le président Joe Biden, avec lequel il doit tenter de faire avancer les négociations sur Gaza.
Les deux hommes doivent ensuite rencontrer les familles des otages américains détenus à Gaza. Puis Benjamin Netanyahu doit s'entretenir avec la vice-présidente Kamala Harris, nouvelle candidate démocrate pour la course à la Maison Blanche de novembre.
Joe Biden, qui vient d'annoncer qu'il renonçait à briguer un second mandat, doit tenter de faire davantage pression sur Benjamin Netanyahu dans l'espoir d'arriver à un accord de cessez-le-feu dans la guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas en Israël le 7 octobre.
Reste à savoir si le responsable israélien, dont les relations avec le président démocrate sont notoirement compliquées, y sera réceptif, d'autant plus que Joe Biden quittera la Maison Blanche dans quelques mois.
"Je tiens à vous remercier pour ces 50 années de service public et de soutien à l'État d'Israël et je me réjouis de discuter avec vous aujourd'hui et de travailler avec vous dans les mois qui viennent", a déclaré le dirigeant en arrivant à la Maison Blanche. Si les deux hommes se sont souvent rencontrés, il s'agit de la première visite du Premier ministre israélien à la Maison Blanche.
Le président américain continue à afficher son fort soutien à Israël depuis le début du conflit, mais il s'est montré de plus en plus critique au fur et à mesure qu'augmentait le bilan des victimes civiles à Gaza.
Un accord "en voie de conclusion"
Dans son discours prononcé la veille pour expliquer le retrait de sa candidature à la présidentielle américaine, Joe Biden, 81 ans, a clairement indiqué que le conflit resterait une priorité absolue. "Je vais continuer à travailler pour mettre fin à la guerre contre Gaza, ramener tous les otages à la maison, apporter la paix et la sécurité au Moyen-Orient", a-t-il déclaré.
Mercredi, un haut responsable de l'administration américaine a affirmé que le président allait essayer de combler quelques "lacunes finales" lorsqu'il recevra Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche.
Les négociations en vue d'un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération d'otages sont "en voie de conclusion", a assuré ce responsable sous couvert de l'anonymat. "Je ne m'attends pas à ce que la rencontre (avec Benjamin Netanyahu) soit un oui ou non, ce sera plutôt un 'comment comblons-nous les lacunes finales ?'", a-t-il dit.
Dans ces négociations, "il y a des choses dont nous avons besoin de la part des Israéliens, pas de doute. Mais il y a aussi des éléments-clés qui sont uniquement entre les mains du Hamas parce que les otages sont entre les mains du Hamas", a-t-il poursuivi.
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Benjamin Netanyahu reçu par Trump en Floride
L'autre point d'orgue de la journée de Benjamin Netanyahu sera sa rencontre à 16 h 30 (20 h 30 GMT), avec Kamala Harris, qui était absente lors du discours, mercredi, du Premier ministre israélien devant le Congrès.
Mais les déclarations de la nouvelle candidate sur la guerre à Gaza laissent entrevoir un possible changement par rapport à la politique de Joe Biden sur Israël.
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Si l'ex-sénatrice de 59 ans n'a jamais contredit le président Biden sur le sujet, elle a, à plusieurs reprises, été la responsable américaine à réclamer le plus fort un cessez-le-feu.
Benjamin Netanyahu se rendra ensuite vendredi en Floride, à l'invitation de Donald Trump avec lequel il dit s'entendre à merveille. Il a d'ailleurs longuement remercié l'ex-président et candidat de la droite à la présidentielle de novembre dans son discours devant les élus à Washington.
Jeudi matin, l'ancien président a exhorté Israël à "terminer" rapidement sa guerre à Gaza, avertissant que son image mondiale était en train de se ternir. "Il faut en finir rapidement. Cela ne peut plus durer. C'est trop long", a-t-il déclaré à Fox News.
Pendant cette adresse devant le Congrès, les républicains l'ont fortement applaudi, l'ovationnant même des dizaines de fois alors que plus de 60 élus démocrates, dont l'ancienne "speaker" Nancy Pelosi, ont boycotté son discours.
Ils condamnent sa conduite de la guerre qui s'est traduite par des dizaines de milliers de morts palestiniens – 39 145 selon un dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas – et une catastrophe humanitaire.
Devant la Maison Blanche, quelques manifestants se sont rassemblés jeudi pour protester contre la venue du dirigeant israélien. La veille, des milliers de personnes étaient descendus dans les rues de la capitale américaine. Un drapeau américain a été brûlé – un acte "abject" selon Kamala Harris.
Avec AFP