JO d'hiver 2030 dans les Alpes françaises : une attribution sans ...

24 Juill 2024

Montagnes-magazine.com

JO dhiver 2030 dans les Alpes françaises une attribution sans

Comme anticipé, les JO d'hiver 2030 ont été attribués aux Alpes françaises sous réserve d'une garantie financière de l'État à confirmer. L'aboutissement d'une candidature éclair menée...

Comme anticipé, les JO d'hiver 2030 ont été attribués aux Alpes françaises sous réserve d'une garantie financière de l'État à confirmer. L'aboutissement d'une candidature éclair menée conjointement par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui n'a pas manqué de susciter craintes et crispations.

Le 23 juin, l'aiguille du Midi voyait passer la flamme olympique des JO de Paris qui s'ouvrent vendredi, 100 ans après les premiers Jeux d'hiver. En 2030, les Alpes françaises accueilleront à nouveau les JO d'hiver, avec une candidature conjointe des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les quatrièmes donc, après Chamonix 1924, Grenoble 1968 et Albertville 1992.

Ce 24 juillet, le Comité international olympique (CIO) a attribué les JO d'hiver 2030 à la France, « sous conditions ». La candidature française était seule en lice et à ce titre, quasiment assurée d'accueillir l'évènement. Mais l'absence de garantie financière de l'État, victime collatérale de la récente dissolution de l'Assemblée nationale et de l'absence d'un gouvernement pérenne, a amené le CIO à rester prudent, exigeant la présentation desdites garanties d'ici le 1er octobre.

Reste à savoir si le prochain gouvernement soutiendra les JO comme l'ont fait les présidents de région et du chef de l'État jusqu'à présent, car les partis de gauche ont déjà émis des réserves par le passé sur ce grand évènement sportif international, tant sur ces impacts environnementaux que sur l'absence de concertation.

Des garanties écologiques et démocratiques

Dans le milieu de la montagne, les réactions n'ont pas tardé : côté pile, beaucoup d'élus de montagne se sont félicités de l'attribution des Jeux à la candidature française. Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires des stations de montagne a notamment réagi : « Pour la première fois, ce n'est pas une ville mais tout un massif montagneux qui est désigné pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver. C'est un symbole d'excellence. (...) Nous avons à cœur de travailler sur l’amélioration des infrastructures de montagne pour rendre ces Jeux les plus vertueux possible, notamment grâce à un système qui privilégie l’existant. Au-delà des infrastructures, nous travaillons sur l’économie autour des Jeux et l’ensemble des moyens de transports déployés pour les spectateurs, en privilégiant le ferroviaire. »

L'association reproche aux JO de concentrer d'énormes moyens financiers (minimum 2 milliards), d'exacerber les écarts existants entre les territoires et d'être source d'impacts en termes d’aménagement, d’émissions de gaz à effet de serre, de biodiversité ou de ressources en eau. Il y a un mois, France Nature Environnement et Mountain Wilderness France saisissaient la Commission nationale du Débat Public, demandant davantage de transparence sur un projet jugé « ni sobre ni écologique » et « contraire aux lois françaises en vigueur » dans une référence aux lois climat & résilience et au principe d’équilibre des communes. Mais les deux associations se sont vues répondre que la commission n'est pas apte à faire participer le public sur le sujet des JO.