Les 100 ans de Jimmy Carter

Début août 2024, Jason Carter, petit-fils de Jimmy Carter, informait l’Atlanta Journal-Constitutional, que le 39e président des États-Unis, atteint d’un cancer au cerveau depuis 2015, espérait vivre encore assez longtemps pour pouvoir voter pour Kamala Harris. Interrogé par son fils Chip à savoir s’il espérait célébrer son centenaire, le 1er octobre, Jimmy Carter avait répondu : « J’essaie juste de tenir pour pouvoir voter pour Kamala Harris ». En Géorgie, les électeurs pourront commencer à envoyer leurs bulletins de vote par courrier dans les prochains jours. En attendant, le plus vieux des cinq anciens présidents encore en vie fête ses 100 ans, quelque 19 mois après avoir commencé à recevoir des soins de fin de vie à domicile.

Dans ses confidences à l’AJC, Jason Carter avait précisé que son grand-père était « plus vif et intéressé par la politique et la guerre à Gaza » ces derniers jours. Le prix Nobel de la Paix 2002, dont l’un des faits d’armes à la Maison-Blanche a été les accords de Camp David de 1978 entre Israël et l’Égypte, est devenu une figure controversée, voire détestée, en Israël. Pourquoi ?

J’ai posé la question à Kai Bird, un de ses biographes, en 2023. Sa réponse : « Parce que, durant sa présidence et par la suite, il a toujours critiqué les projets de développement israéliens en Cisjordanie et a insisté sur le fait qu’ils constitueraient un obstacle à la paix. Et il avertissait les Israéliens qu’ils prenaient un mauvais virage vers l’apartheid. Cela a rendu furieux les Israéliens et leurs partisans en Amérique. Mais, ironiquement, il fait figure de prophète. »

(Photo Reuters)

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