Jean-Marc Reiser condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat de Sophie Le Tan

Jean-Marc Reiser est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans pour l'assassinat de Sophie Le Tan. La cour d'assises du Bas-Rhin à Strasbourg a rendu son verdict ce mardi après plus d'une semaine de procès. Les jurés ont suivi la thèse de l'avocat général, en retenant la préméditation. Lundi, l'avocat général avait requis la réclusion criminelle à perpétuité contre Jean-Marc Reiser.

Jean-Marc Reiser a dix jours pour faire appel de la décision. A l'annonce du verdict, il est resté comme sonné, sans réaction.

Le corps de l’étudiante, disparue le 7 septembre 2018, avait été retrouvé dans la forêt de Rosheim plus d’un an après. Jean-Marc Reiser a continué, tout au long de son procès, de nier la préméditation.

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La famille de Sophie Le Tan est restée impassible à l'énoncé du verdict. L'avocat des parties civiles, Me Welzer s'est retourné pour leur signifier de la tête qu'il était soulagé par la décision. En sortant de la salle, la famille semblait elle aussi soulagée, mais très éprouvée. 

En descendant l'escalier du tribunal, les parents de Sophie Le Tan sont apparus souriants. La mère de la jeune étudiante a pris la parole pour la première fois depuis le début de ce procès, saluant un verdict juste.

Les parents de Sophie Le Tan, ont serré leurs avocats dans les bras, puis en pleurs, sa mère s'est rassemblée avec ses proches.

La cour a cédé à la pression médiatique - Xavier Metzger, avocat de Jean-Marc Reiser

Pour la défense de Jean-Marc Reiser, le jugement n'est pas étonnant. Ses avocats déplorent un état de fait, que les jurés aient cédé à ce qu'ils qualifient de pression médiatique. Pour Me Xavier Metzger, la cour n'a pas eu le courage de douter et il le regrette. "Je crois qu'à partir du moment où l'opinion publique s'est emparée de l'affaire et a fait de Jean-Marc Reiser ce qu'on l'accuse d'être, l'ensemble des éléments du dossier, jusqu'au moindre petit détail, devient un élément à charge".

Jean-Marc Reiser a dix jours pour faire appel de la décision. Pour ses avocats, il faudra mesurer s'il est prêt à affronter une nouvelle fois un procès en cour d'assises.

Cela me hantera le restant de mes jours - Jean-Marc Reiser

Le délibéré aura duré moins de deux heures 30 à la cour d'assises du Bas-Rhin. Ce mardi matin, c'est l'accusé qui a eu le dernier mot. Jean-Marc Reiser a répété qu'il n'avait pas prémédité son geste : "Je ne sais toujours pas aujourd'hui, ce qui s'est passé dans ma tête".

Il s'est plaint  d'être présenté "comme un monstre" dans une "espèce de lynchage médiatique". Il s'est ensuite adressé à la famille, pour exprimer ses regrets. "Cela me hantera le restant de mes jours", a-t-il dit avant que la cour ne se retire.

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