Mort de Jean-Loup Dabadie, académicien et artiste
Sylvain Lefevre via Getty Images
DÉCÈS - L’artiste et académicien Jean-Loup Dabadie est décédé ce dimanche 24 mai à Paris a annoncé son agent à l’AFP. Scénariste, parolier, homme de lettres et ancien journaliste, il s’est éteint à l’âge de 81 ans. Il était entré à l’Académie Française en avril 2008, au fauteuil de Pierre Moinot.
L’artiste qui a exercé ses nombreux talents dans des domaines variés dont la littérature, le journalisme, le cinéma et la chanson, est mort à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, d’une maladie autre que le Covid-19, a précisé son agent Bertrand de Labbey.
“Jean-Loup Dabadie est décédé aujourd’hui à 13h. C’était un artiste complet, il avait réussi dans tous les arts : le sketch avec Guy Bedos (pour lequel il avait écrit de nombreux textes, ndlr); la chanson avec Polnareff (“Lettre à France”) et Julien Clerc (“Femmes je vous aime”); et également le cinéma en tant que scénariste et adaptateur”, a-t-il rappelé.
Grands films et grandes chansonsNé en 1938 à Paris, Jean-Loup Dabadie avait débuté comme écrivain et journaliste, avant de devenir auteur de sketches à grand succès, puis un immense parolier et un scénariste remarqué pour ses textes empreints de tendresse et de nostalgie.
Il a notamment signé le scénario de films de Claude Sautet dont “César et Rosalie”, “Les choses de la vie”, “Un éléphant ça trompe énormément” ou encore “Le bal des casse-pieds”.
Dabadie fait figure de parolier national des années 60-80. “Tous les bateaux, tous les oiseaux”, c’est lui! “Femmes je vous aime”, “Ma préférence”, c’est encore lui! C’est notamment à lui que Michel Polnareff doit l’un de ses plus grands succès, en 1972, “On ira tous au paradis”.
“Les volets verts”, son dernier projet terminéCheveux blancs soigneusement ordonnés, sourire éclatant, Dabadie, parolier et scénariste, écrivain et journaliste, promenait depuis les années 1960 sa silhouette de dandy dans le paysage culturel. Ses derniers succès au cinéma remontaient au début des années 1980. Il sembla ensuite moins en phase avec son époque.
“Le métier de scénariste doit se faire dans une ombre infinie”, aimait dire ce discret qui ciselait ses répliques loin du tapage du show-business.
Elu en 2008 et reçu l’année suivante à l’Académie française, ce passionné de tennis avait fréquenté l’Académie des sports bien avant le Quai Conti.
L’artiste venait de terminer l’adaptation pour le cinéma d’un roman de Georges Simenon, “Les volets verts”, dont le premier rôle devait être tenu par Gérard Depardieu.
De nombreuses personnalités lui ont rendu hommage. Nicolas Bedos, notamment, qui était son filleul.
“J’ai perdu un très grand ami, il m’appelait ‘mon frère jumeau’ parce qu’on est nés la même année. Vraiment j’ai beaucoup de peine”, a réagi le chanteur Enrico Macias sur franceinfo
Triste , vraiment ...Tant de textes , de dialogues , de chansons ...toutes nos vie ...Tant de talent à dire les émotions vraies ...Et tellement d’amitié et d’affection .A toi, plein de pensées émues , Véronique...