Mort de Jean-Louis Trintignant : ses plus grands films
Le brillant comédien Jean-Louis Trintignant est décédé ce vendredi à l'âge de 91 ans. L'acteur avait débuté dans le film de Christian Jacques intitulé "Si tous les gars du monde" , où il avait joué le court rôle d'un radioamateur parisien, avant d'interpréter près de 160 autres rôles au théâtre et au cinéma. Sans être exhaustif, voici quelques longs métrages qui ont marqué sa carrière.
Et Dieu... créa la femmeSous la caméra de Roger Vadim, le long métrage met en émoi la critique lors de sa sortie et fait office de rampe de lancement sur la scène internationale pour les carrières de ses deux principaux comédiens, à savoir : Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant. Le film à la prestigieuse distribution fait scandale en 1956, car son metteur en scène Roger Vadim évoque d'une manière directe les désirs féminins. L’œuvre sert également de carte de visite pour le petit village varois méconnu de Saint-Tropez qui connaitra par la suite l'essor qu'on lui connaît.
Un homme et une femmeOscar du meilleur film à Hollywood et Palme d'or à Cannes en 1966, réalisé et produit par Claude Lelouch, le film touche les spectateurs du monde entier. Le couple mythique Anouk Aimé et Jean-Louis Trintignant, allié à la musique de Francis Lai et Pierre Barouh, font de cette histoire universelle et intemporelle l'un des bijoux du septième art.
ZÉnorme succès de l'année 1969, le film relate l'assassinat d'un député par des forces proches du pouvoir en place, mais que les autorités cherchent à camoufler. Fortement inspiré de l'assassinat de Georges Lambrakis (interprété par Yves Montand) en Grèce, Jean-Louis Trintignant incarne ici un inflexible juge d'instruction qui arrive finalement à inculper, malgré les pressions, les plus hautes autorités de l'Etat et de l'armée.
Le long métrage reçoit en 1969 le Prix du jury au Festival de Cannes ainsi que le Prix d'interprétation masculine pour Jean-Louis Trintignant. Une année plus tard, son metteur en scène Costa Gavras reçoit l'Oscar du meilleur film étranger. À noter que la musique est signée du grand compositeur Mikis Theodorakis.
Sans mobile apparentTourné à Nice dans une mise en scène de Philippe Labro, le commissaire Stéphane Carella (Jean-Louis Trintignant) se retrouve face à deux meurtres commis le même jour ainsi que deux autres le jour suivant. À lui de trouver le point commun entre tous ces événements. Sacha Distel et le toujours excellent Paul Crauchet font partie de la distribution de ce long métrage au suspens soutenu. Jean-Louis Trintignant y est admirable.
Le trainMai 1940, face à l'invasion allemande, c'est la débâcle. Un train quitte les Ardennes à destination de la Rochelle. Au cœur de la tourmente, c'est la rencontre entre Julien et Anna, mais aussi celle des autres réfugiés aux destins bousculés par le fracas des armes. Sous la direction de Pierre Granier-Deferre, le couple formé à l'écran par Jean-Louis Trintignant et Romy Schneider est bouleversant dans ce film qui sort sur les écrans en 1973. La distribution est également admirable, à savoir : Régine, Maurice Biraud, Serge Marquand ou encore Paul le Person, tous contribuent à la réussite de cette œuvre à l'émouvant final. Difficile de rester insensible face à ce torrent d'émotions.
Flic StoryAdapté du livre de Roger Borniche, ancien inspecteur de police, le film de Jacques Deray nous fait suivre la traque incessante de l'ennemi public numéro 1 de l'après-guerre, Émile Buisson. Meurtres, prises d'otages, courses-poursuites, durant trois années, le bandit est insaisissable. Le tandem Jean-Louis Trintignant - Alain Delon fonctionne à merveille. C'est ce dernier qui a produit le film en 1975.
Vivement dimancheUltime long métrage de François Truffaut qui est sorti sur les écrans en 1983, il met en scène un agent immobilier et sa secrétaire (Fanny Ardant et Jean-Louis Trintignant). Ce dernier est accusé de meurtre. Sa collaboratrice, secrètement amoureuse, va tout faire pour l'innocenter. Comédie policière avec moult clins d’œil et références aux maîtres du polar, le film est tourné en noir blanc, pour mieux restituer l'ambiance de l'âge d'or Hollywoodien. Une belle réussite.