Mort de Benjamin Dessange, fils du coiffeur Jacques Dessange, mis ...
Le fils cadet du célèbre coiffeur est décédé à l’âge de 57 ans. Il avait quitté l’entreprise familiale en 2018 après avoir été poursuivi en justice par une ancienne employée du groupe Dessange et mis en examen quatre plus tard.
Benjamin Dessange, fils cadet du coiffeur français mondialement connu Jacques Dessange, mort en 2020, et qui devait être jugé à Paris pour harcèlement sexuel aggravé, est décédé à l'âge de 57 ans, selon des sources concordantes. L'information de sa disparition, transmise à l'AFP par une source proche du dossier, a été confirmée jeudi par le groupe Dessange International. «Le décès est survenu avant-hier, le 5» novembre, a indiqué le groupe, qui a tenu à préciser que Benjamin Dessange «avait quitté l'entreprise en 2018 et n'en faisait plus partie, ni comme actionnaire ni comme salarié». Dessange International n'a pas fait d'autre commentaire.
Une ancienne employée du groupe Dessange, Annabel Talon, avait porté plainte contre l'héritier du coiffeur des stars, en 2014, puis en 2015. Elle l'accusait d'appels téléphoniques malveillants, violences volontaires et harcèlement sexuel, racontant qu'à partir de 2011, celui qui était devenu président de Dessange International avait adopté «une attitude déplacée» à son égard. Et ce pendant deux ans, jusqu'à ce qu'elle quitte le groupe dans le cadre d'une rupture conventionnelle.
Comportement inadapté et abus d’autorité
Benjamin Dessange avait été mis en examen en octobre 2022. Le 8 avril dernier, un juge d'instruction avait ordonné un procès devant le tribunal correctionnel, en s'appuyant notamment sur une cinquantaine de SMS que lui avait envoyés Benjamin Dessange, parfois à caractère sexuel, et de témoignages de l'entourage personnel et professionnel faisant état d'un comportement inadapté envers elle. «On conteste les faits. Cela fait quinze ans que cette personne poursuit Benjamin Dessange de sa haine», avait déclaré en avril son avocat, Me Richard Koplewicz, sollicité par l'AFP.
Le juge avait retenu la circonstance aggravante de l'abus d'autorité, en raison du rapport hiérarchique et du droit de regard qu'avait Benjamin Dessange sur le travail de la plaignante. Convoqué en 2018, l’intéressé avait nié les faits et affirmé qu'il entretenait une relation sexuelle consentie avec la plaignante, ce que cette dernière conteste. «Elle avait beaucoup de contacts avec mon père et mon père a créé une vendetta», avait déclaré lors de son interrogatoire en 2022 Benjamin Dessange, qui entretenait depuis 2008 des relations notoirement difficiles avec son père. Une thèse du complot non étayée, selon les conclusions du magistrat instructeur.