« Violences » et « emprise destructrice » : Isild Le Besco accuse ...
Sa prise de parole était attendue. À quelques jours des César, la comédienne Isild Le Besco a choisi les colonnes du Parisien pour sortir vraiment du silence au sujet de sa relation avec le réalisateur Benoît Jacquot. Elle l'avait accusé pour sa part de « violences psychologiques ou physiques », dans le sillage de la plainte déposée pour viols sur mineur par l'actrice Judith Godrèche. Une procédure également soutenue par Anna Mouglalis.
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Des violences que la sœur de Maïwenn avait par la suite confirmées dans Le Monde, sans être prête à en dire davantage. Celle qui s'est fait connaître devant la caméra de Benoît Jacquot, qui en a fait l'une de ses jeunes muses en lui offrant ses premiers grands rôles au cinéma, tient à présent à joindre sa voix à celles de ses collègues.
« Une emprise engendre d'autres emprises »
Sans étaler des « détails croustillants qui seront oubliés dans deux mois », Isild Le Besco souhaite elle aussi briser la glace sur ce qu'elle a vécu durant cinq ans aux côtés du cinéaste, qu'elle a commencé à fréquenter à ses 16 ans. Une histoire d'amour sur le papier, qu'elle décrit comme « une emprise destructrice, une perte de soi », avec « des violences psychologiques surtout ». « Par exemple, il me disait perpétuellement que j'étais grosse », se souvient-elle dans les pages de nos confrères.
Tout comme Judith Godrèche avant elle, la comédienne dit avoir subi de la part de Benoît Jacquot « des violences physiques, parfois sous le coup de la colère ». Et, si elle reconnaît que le fait de ne pas avoir vécu sous le même toit que le réalisateur l'a en quelque sorte « un peu protégée », Isild Le Besco ne minimise pas les graves conséquences de cette relation toxique. « Une emprise engendre d'autres emprises. Après, j'ai vécu des choses encore plus graves avec d'autres hommes parce que j'étais prête à m'écraser pour quelqu'un. Une grande partie de ma vie a été gâchée », déplore-t-elle. Des thématiques qu'elle évoque aujourd'hui dans son cinéma, tout comme le fait Judith Godrèche.
Une « probable » plainte contre Jacquot et Doillon
Isild Le Besco, qui accuse également le réalisateur Jacques Doillon de l'avoir « virée d'un film » pour avoir refusé ses avances, tient à contribuer au mouvement de la libération de la parole en cours dans le cinéma français : « C'est grâce à des témoignages de femmes que je suis sortie de ma torpeur. Je crois sincèrement que plus on parle, plus les violences seront vécues et perçues comme telles, plus les abus seront dénoncés et pourront cesser », explique-t-elle. Elle estime « probable » de déposer une plainte à son tour contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon.