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« Sidonie au Japon », Isabelle Huppert et ses fantômes

 Sidonie au Japon  Isabelle Huppert et ses fantômes
L’actrice incarne une écrivaine qui affronte le deuil dans cette comédie douce-amère au ton décalé qui finit par sombrer dans ses propres clichés.

Sidonie au Japon*

d’Élise Girard

film français, 1 h 35

Sidonie (Isabelle Huppert) est une écrivaine rare, adulée au Japon, où elle accepte de se rendre pour la réédition de son premier livre, L’Ombre portée. Elle ne sait pas très bien elle-même ce qui la pousse à entreprendre ce voyage et hésite à embarquer dans un vol pour Osaka, refusant jusqu’au dernier moment de lâcher sa valise lors de l’enregistrement.

Le reste du voyage sera à l’avenant. Confrontée à une culture qu’elle ne comprend pas, trimballée aux quatre coins du pays pour rencontrer des journalistes et dédicacer son livre, flanquée en permanence de son éditeur japonais à la mine taciturne, elle cultive son spleen dans des chambres d’hôtel à la décoration impersonnelle où finira par se manifester le fantôme d’Antoine (August Diehl), son mari décédé.

Un univers décalé

Dès les premières scènes, le ton est donné. La réalisatrice Élise Girard, dont c’est la troisième réalisation, mêle l’humour absurde et la mélancolie pour traiter du deuil et donne à Isabelle Huppert un de ces rôles dans lequel l’actrice, en permanence à contrepied, s’adonne avec un plaisir évident au registre de la comédie. Le film s’amuse ainsi à jouer avec les clichés autour du Japon et les effets spéciaux maladroits – le mari apparaît systématiquement dans un halo de lumière blanche – pour créer cet univers décalé au ton doux-amer qu’affectionnait tout particulièrement la réalisatrice Sophie Fillières (La Belle et la Belle, Un chat un chat) qui a participé, avant sa mort, à l’écriture du scénario.

Pourtant, quelque chose ne fonctionne pas dans cette comédie bizarrement maladroite qui ne parvient malheureusement ni à faire rire, ni à émouvoir. Au gré de ce périple dans un paysage de carte postale où aucune figure de style ne nous est épargnée, le film s’enferme dans une série de scènes répétitives et son interprète dans un jeu mécanique qui finissent par susciter un désintérêt pour son sujet, voire un léger agacement. Lestée de ses traumas familiaux, au cœur de son premier livre, et de la perte de son mari à l’origine de sa vocation littéraire, Sidonie va affronter ses fantômes pour pouvoir renouer avec la vie et l’écriture, nous offrant ainsi un dénouement on ne peut plus convenu.

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