L'Inter contient Benfica en Ligue des champions, derby milanais en ...

Le tableau d'affichage est assez trompeur. Auteur d'un match nul 3-3 face à Benfica ce mercredi soir dans son antre de Giuseppe-Meazza, l'Inter Milan a validé sa qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions à l'issue d'une rencontre au rythme chancelant, dont le principal intérêt - certes pas neutre - réside dans la qualité de certains buts. Vainqueurs à l'aller à l'Estadio da Luz (2-0, le 11 avril), les Nerazzuri n'ont peut-être pas entamé la soirée avec une envie débordante d'emballer les débats mais ils ont assuré l'essentiel au fil d'une soirée où ils ont semblé souvent en contrôle, parfois en délicatesse sur certaines phases critiques. Témoin cette drôle fin de match où ils se sont fait reprendre par une tête d'Antonio Silva à la réception d'un coup franc (3-2, 86e) puis sur un ballon traînant dans leur surface et repris par Musa (3-3, 90e+5).

Avant cela, ils avaient plutôt bien contenu leur adversaire, ouvrant le score sur un splendide enchaînement de Barella qui laissait Chiquinho et Antonio Silva sur les flancs (1-0, 14e) puis se faisant une première fois reprendre sur un mauvais alignement - pour quelques centimètres - Darmian qui couvrait Rafa Silva, dont le centre trouvait Aursnes au nez de Dumfries (1-1, 38e).

Il aurait pu y avoir match, alors, mais les Benfiquistes ne semblèrent jamais avoir les moyens de mettre suffisamment d'intensité, de projections, pour bousculer un bloc italien globalement discipliné. Et quand ils commencèrent à prendre des risques, ils se firent transpercer : d'abord à l'issue d'un splendide une-deux entre Dimarco et Mkhitarian, le centre au cordeau de l'Italien étant repris de près par Lautaro Martinez (2-1, 66e). Puis sur une frappe clinique de Joaquin Correa, entré en jeu, pour aller trouver un poteau rentrant à l'opposé (3-1, 78e).

Bilan de la soirée, une rencontre qui confirme le déséquilibre entre les deux moitiés de cette Ligue des champions 2023. Mais Simone Inzaghi et ses joueurs n'en ont cure : leur qualification est la promesse d'une demi-finale bouillante face à leur meilleur rival, l'AC Milan. Accessoirement, ce résultat permet à la France de maintenir de l'avance sur les Portugais (7e) à l'indice UEFA, même si la principale menace demeure les Pays-Bas (6es).

Il n'a pas signé le match de l'année, toujours pas, mais sa reprise en force à la réception d'un centre de Dimarco pour permettre à l'Inter de reprendre les devants à l'heure de jeu (2-1, 66e) constitue à l'évidence un soulagement pour Lautaro Martinez. Muet depuis début mars en Serie A et même depuis octobre en Ligue des champions, l'Argentin a été décisif dans ces derniers tours où il est très attendu. Il ne dégage pas une confiance incroyable, témoin ce deux contre un gâché alors que Dzeko était en position idéale (71e), mais il a signé une prestation consistante, notamment dans son jeu sans ballon pour aérer et fluidifier le jeu autour de Dzeko ou de ses milieux de terrain. À sa sortie, à la 76e minute, l'Argentin a été applaudi par le public de Giuseppe-Meazza. Un encouragement alors que le money-time à venir lui offre encore l'occasion de se racheter d'une saison globalement décevante pour son équipe sur la scène nationale.

Lautaro Martinez a inscrit hier en Ligue des champions depuis octobre. (R4924_italyphotopress/Ipp)

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Simone Inzaghi est devenu le premier entraîneur italien à emmener l'Inter Milan en demi-finales de la C1 depuis 42 ans et Eugenio Bersellini lors de la saison 1980-1981. Depuis, les Nerazzuri avaient disputé le dernier carré en 2003 avec l'Argentin Hector Cuper puis en 2010 avec le Portugais José Mourinho.