Ingrid Betancourt a hâte de "prendre les mains" de Sophie Pétronin et de "l'embrasser"
L’image restera : celle d’un fils qui fend l’attroupement des photographes pour serrer dans ses bras une mère qu’il n’a pas vue depuis près de quatre ans. Sophie Pétronin, dernière otage française dans le monde, a été libérée le 8 octobre après son enlèvement, le 24 décembre 2016, par un groupe de djihadistes à Gao au Mali. Au lendemain de sa libération, elle est arrivée en France, où elle a été accueillie par Emmanuel Macron. Au micro d'Europe 1, l’ex-otage Ingrid Betancourt a confié avoir suivi cette libération de très près. Elle a hâte de rencontrer, dit-elle, Sophie Pétronin. "J’ai envie de l’écouter, de prendre ses mains, de la sentir, de l'embrasser", explique-t-elle.
"L’expérience que j’ai de ces moments-là, c'est que l’on a tellement envie d'être avec les siens, d'être dans un cocon. On est sollicité de tous les côtés, mais je crois que l’on a d'abord besoin d'être dans l'intimité de la vie familiale", relève encore l’ex-candidate à la présidentielle colombienne de 2002, libérée après avoir passé plus de six ans dans la jungle amazonienne. "On a besoin de se ressourcer."
"Ce cri d’enfant qui appelle sa mère"#Mali- Arrivée des otages ce soir à #Bamako à bord d’un avion de l’armée l’air. pic.twitter.com/zW9alkPD5n
— Buubu Ardo Galo Maasina (@Ardo_Galo) October 8, 2020
Ingrid Betancourt se dit également particulièrement émue par les images des retrouvailles de la mère et du fils sur le tarmac de l’aéroport de Bamako. "L'image de Sébastien qui se fraie un chemin vers la porte de l'avion quand il voit sa mère sortir... et qui hurle. Je pense que nous avons tous été bouleversés de la même façon. Voir cet homme, qui est un dur à cuire, qui a vécu beaucoup de choses, pousser ce cri d’enfant qui appelle sa mère… C’est d’une beauté ! J’en frémis encore", avoue-t-elle.