Vidéo d'un homme empalé sur un poteau : le père dénonce un ...
Les vidéos sont écœurantes. Depuis une semaine, les images de la chute d'un homme sur un poteau parisien font le tour des réseaux sociaux. Ce mercredi 10 octobre, le père de la victime dénonce dans un communiqué à l'AFP une "atteinte caractérisée à la dignité de la victime" et un voyeurisme "abject".
Deux vidéos qui n'auraient jamais dû voir le jour
Le drame aurait eu lieu le 27 septembre dans le 17ème arrondissement de Paris, selon les informations du Parisien. Les images du présumé suicide - la victime était sous traitement médical et aurait sauté du sixième étage - ont déjà été vues des centaines de milliers de fois. On y voit un homme faire une chute d'un immeuble de plusieurs étages avant de s’empaler violemment sur le poteau d’un trottoir. Deux voix commentent la scène, sans vergogne, décrivant son agonie.
Mais l’affaire va plus loin qu'une simple histoire de voyeurisme. Car les premières images sont celles d'une caméra de sécurité. Et les deuxièmes proviennent de l'intérieur de l'hôpital où l'homme a été amené par les pompiers et où il a succombé à ses blessures. On le voit durant son opération. L'auteur de la vidéo s'exclame en gloussant "Oh la vache! Oh putain!" tandis qu'un autre exhibe fièrement le poteau, en ricanant. En somme, deux vidéos d'une violence rare et qui n'auraient jamais dû fuiter. C'est pourquoi l'avocat du père de la victime, Tewfik Bouzenoune, considère dans un communiqué que la diffusion de ces images "constitue une atteinte caractérisée à la dignité de la victime, depuis décédée" et demande à ce que "les respectabilités pénales de "ceux qui ont fabriqué, transporté et diffusé ces images violentes soient établies". Pour le moment, le parquet de Paris a confié le 3 octobre à l'IGPN une enquête pour "violation du secret professionnel" afin d'élucider qui a diffusé les images de vidéosurveillance. Du côté des hôpitaux de Paris, une enquête interne a également été ouverte. L’AP-HP a déjà reconnu qu’une des vidéos avait été tournée dans un de ses hôpitaux