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Pendant ce temps, à Cannes... Le coup de gueule d'Harrison Ford ...

Pendant ce temps à Cannes Le coup de gueule dHarrison Ford
JOUR 6. Le dernier film de Martin Scorsese mérite largement la standing ovation qu’il a reçue. Peut-on vraiment en dire autant de tous les autres films du festival ?

Le festival arrive quasiment à mi-parcours, les coups de coeur et les déceptions se dessinent et une femme s’asperge de faux sang sur le tapis rouge pour alerter sur le sort de l’Ukraine.

Le coup de gueule écologique d’Harrison Ford

C’est un ton inhabituel pour un acteur en promo pour un film. Invité du journal télévisé de France 2 dimanche soir, Harrison Ford a délivré un message écologique d’une grande intensité. Le héros d’« Indiana Jones » a tout d’abord dénoncé le « dénigrement de la science » avant de lancer avec ardeur :

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« Ecoutons ce que dit la science, écoutons ce que nous dit le monde. Il nous dit qu’il est abusé, que nous détruisons la capacité de la nature de nous servir (...). Notre future dépend de la science et du fait de savoir réellement ce qu’il se passe devangt nos yeux. Et si on ne se bouge pas le cul et qu’on ne le fait pas maintenant, nous allons perdre cette planète ».

Un message fort délivré malheureusement, avec les yachts qui naviguent en arrière-plan...

Après Johnny Depp, Jude Law enfile la couronne

C’est l’autre roi du festival. Non, on ne parle pas de polémique mais de cinéma. Après Johnny Depp qui incarne Louis XV dans « Jeanne du Barry » de Maïwenn, un autre acteur américain interprète un souverain célèbre : Jude Law incarne Henri VIII dans « Firebrand » de Karim Aïnouz. Jude Law est quasiment méconnaissable dans ce personnage de roi d’Angleterre qui, à la fin de sa vie, était devenu obèse et boiteux en raison d’une infection à la jambe.

Dans le film, décrit par Aïnouz comme un « hymne contre le patriarcat », Henri VIII entre dans une colère noire quand l’évêque Stephen Gardiner parvient à le convaincre que la reine soutient activement la « nouvelle foi », à une époque où la foi protestante gagnait du terrain en Angleterre.

« Killer of the Flower Moon » : un grand Scorsese

47 ans après sa Palme d’or pour « Taxi Driver » et 37 ans après sa dernière incursion en sélection officielle avec « After Hours » (prix de la mise en scène), retour réussi à Cannes pour le maestro Martin Scorsese. A ses côtés, ses deux acteurs fétiches, réunis pour la première fois chez lui, Robert De Niro et Leonardo DiCaprio. Adapté du livre éponyme de David Grann, « Killers of the Flower Moon » retrace la vie d’une communauté de l’Oklahoma où, sur des terres riches en pétrole, colons anglo-saxons et indiens de la tribu Osage se marient et fondent familles. Une communauté régulièrement endeuillée par des meurtres d’autochtones aussi mystérieux que brutaux.

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« Killers of the Flower Moon » de Martin Scorsese : il était une fois chez les AmérindiensLes confidences de Phoebe Waller-Bridge

Dans « Indiana Jones et le cadran de la destinée », elle incarne Helena Shaw, la partenaire féminine d’Indy. Phoebe Waller-Bridge, actrice et scénariste anglaise de la série « Fleabag », , script-doctor (« Mourir peut attendre ») et caution féministe en vogue à Hollywood, apporte ce qui manque à ce film sympa sans plus (en salles le 28 juin) : le mariage entre modernité et charme à l’ancienne.

Phoebe Waller-Bridge : « Tout ça, c’est encore grâce à “Fleabag” »« Les Filles d’Olfa », film hybride sur le silence, l’absence et l’incompréhension

Kaouther Ben Hania convoque les démons du terrorisme pour mieux les exorciser. La réalisatrice de « La belle et la meute » (2017) et « L’homme qui a vendu sa peau » (2020) n’a pas voulu choisir. Pas entièrement un documentaire, ni une fiction, « Les filles d’Olfa », son long-métrage en lice pour la Palme d’or, est un objet hybride non identifié. Le spectateur y entre pensant avoir à faire à une sorte de « making-of ». Le making-of du film consacré à l’histoire Olfa Hamrouni, une Tunisienne qui a acquis une notoriété internationale en 2016 en rendant public la radicalisation de ses adolescentes, Rahma et Ghofrane.

« Les filles d’Olfa », film hybride sur le silence, l’absence et l’incompréhensionAvec « May December », Todd Haynes livre un beau portrait de femmes (mais pas son plus grand)

Le réalisateur américain Todd Haynes fait son retour avec un drame porté par un duo de stars féminines, Julianne Moore et Natalie Portman. Dans ce film, le réalisateur de « Velvet Underground » – qui, pour source d’inspiration, cite « Persona » de Bergman mais se réfère aussi à « All about Eve » de Mankiewicz- mêle les codes du mélodrame, genre que le cinéaste de « Loin du paradis » affectionne, à ceux du soap opera. C’est bien un film de Todd Haynes, auteur de grands portraits de femmes bouleversants, mais pas non plus son plus grand.

« May December » : Todd Haynes livre un beau portrait de femmes (mais pas son plus grand)Hommage à Godard

Jamais couronné sur la Croisette, Jean-Luc Godard, décédé en septembre, a eu droit à une forme de « célébration » posthume dimanche au Festival de Cannes, avec la projection d’un documentaire sur le cinéaste suisse et de son dernier projet.

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« La salle est pleine. Ca veut dire que la deuxième vie, ou la millième vie, de Jean-Luc Godard commence maintenant, avec les films qui restent », a relevé le délégué général du Festival, Thierry Frémaux, devant un public où étaient notamment présents les cinéastes Jim Jarmush, Wang Bing (en compétition cette année avec son documentaire « Jeunesse ») ou l’actrice Salma Hayek.

Dans « Godard par Godard », Florence Platarets revient --sans commentaire en voix off-- sur la vie du cinéaste agitateur de la Nouvelle Vague, disparu à 91 ans en ayant recours à l’assistance au suicide, légale en Suisse. L’occasion, à travers des images parfois inédites, de le voir notamment diriger son premier long-métrage, le résolument novateur « A bout de souffle ».

Jean-Luc Godard, le Platon du cinémaDu faux sang sur le tapis rouge

Une femme vêtue d’une robe aux couleurs du drapeau de l’Ukraine a fait irruption dimanche soir sur le tapis rouge du Festival de Cannes pour s’y recouvrir de faux sang, avant d’être évacuée par la sécurité.

Une femme habillée aux couleurs de l’Ukraine s’est recouverte de faux sang sur le tapis rouge cannois (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Avant la projection hors compétition du film « Acide » du réalisateur français Just Philippot, cette femme s’est positionnée sur les marches, puis elle a sorti des poches de faux sang, qu’elle a déchirées au-dessus de sa tête. Elle ne portait aucun message écrit.

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Des agents de sécurité sont immédiatement intervenus pour l’évacuer du tapis.

Mercredi soir, une militante féministe avait déjà investi le tapis rouge du Festival, pour protester contre la gestation pour autrui (GPA).

Habillée d’une robe rouge laissant entrevoir un faux ventre de femme enceinte, sur lequel était écrit « surrogacy » (GPA), cette militante s’était déjà introduite sur le tapis rouge en 2022 avec le buste recouvert d’une peinture aux couleurs du drapeau ukrainien et de la mention « stop raping us » (« arrêtez de nous violer »).

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