Suicide de Lucas, victime de harcèlement : la classe politique s ...
C’est un drame saisissant qui s’est déroulé dans les Vosges. Le 7 janvier dernier, le jeune Lucas, 13 ans, s'est donné la mort après avoir été harcelé dans son collège, à Golbey. Sa famille soutient qu’il était victime de harcèlement homophobe. Depuis l’annonce de la tragédie ce jeudi 12 janvier, plusieurs personnalités politiques ont fait part de leur indignation, à commencer par des membres du gouvernement.
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« Toutes mes pensées vont à Lucas, élève au collège Louis Armand à Golbey, sa famille et ses amis. Je pense à tous les élèves comme lui harcelés : leur désespoir fonde ma détermination à empêcher toute forme de harcèlement. Aucun enfant ne doit trouver comme issue ultime le suicide » a par exemple, réagi le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, sur Twitter. S’en sont suivies des réactions en cascade au sein de l’exécutif sur les réseaux sociaux.
Toutes mes pensées vont à Lucas, élève au collège L. Armand à Golbey, sa famille et ses amis. Je pense à tous les élèves comme lui harcelés : leur désespoir fonde ma détermination à empêcher toute forme de harcèlement. Aucun enfant ne doit trouver comme issue ultime le suicide.
— Pap Ndiaye (@PapNdiaye) January 12, 2023
La secrétaire d'État Marlène Schiappa, chargée de l'Économie solidaire a notamment écrit « la mort d'un enfant est insupportable. Alors quand il se donne lui-même la mort parce qu'il est victime de harcèlement homophobe, la colère se rajoute à l'horreur. C'est inadmissible ». Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, a de son côté partagé : « L'homophobie tue. Tristesse et soutien à la famille de Lucas », quand le ministre chargé des Relations avec le Parlement Franck Riester a, lui, pris la parole devant l'Assemblée nationale, afin de rendre hommage à l’adolescent.
Cellule psychologiqueUniforme à l'école : @franckriester débute son intervention en rendant hommage à Lucas, 13 ans, victime de harcèlement, qui s'est suicidé dans les Vosges. "Aucun enfant ne devrait trouver comme issue ultime le suicide."#DirectAN#Uniformepic.twitter.com/TmTpQU6JxV
— LCP (@LCP) January 12, 2023
Autre réaction notable : celle de l’ex-candidate à la présidentielle, Valérie Pécresse. « Je suis bouleversée par le suicide de Lucas, 13 ans, nouvelle tragique victime du harcèlement scolaire et de l’homophobie » a réagi sur Twitter, la présidente la région Île-de-France, avant d’ajouter : « Le harcèlement scolaire tue. La loi du silence doit cesser, les élèves alerter, l’Éducation nationale redoubler de vigilance. Toutes mes condoléances ».
Les proches de Lucas ont dénoncé dans leurs auditions au parquet « des faits de harcèlement commis par des élèves de son collège, en raison de son homosexualité, depuis plusieurs mois », a précisé le procureur de la République, Frédéric Nahon, dans un communiqué. « Les faits avaient été signalés à l’Éducation nationale, qui avait reçu les mineurs », a ajouté le magistrat.
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Une cellule psychologique a été mise en place dans l'établissement dès lundi « à destination des élèves et des enseignants » du collège Louis-Armand, a indiqué le rectorat de la région académique Grand Est, qui a fait part au côté l'académie de Metz-Nancy, de son « émotion », se disant « bouleversé par cet événement dramatique ». Lucas et sa mère « avaient fait état de moqueries à la rentrée de septembre » et les faits avaient été « immédiatement pris au sérieux par les équipes du collège, qui ont fait preuve d'une grande vigilance au quotidien, tout en conservant le lien avec l'élève et sa famille », selon le rectorat.