« La liberté d'expression ne concerne pas que vous » : Hapsatou Sy coupée en pleine interview
Ce 3 juin, Hapsatou Sy était sur BFMTV pour évoquer les violences policières. Comme beaucoup de personnalités, à l'image de Camélia Jordana, elle avait partagé et répondu à l'appel à rassemblement lancé par Assa Traoré pour demander justice après la mort de son petit-frère, Adama Traoré, il y a quatre ans. Face à Olivier Truchot, elle est revenue sur l'événement, tout en évoquant la question des violences et du racisme dans les forces de l'ordre. Un discours applaudi sur les réseaux sociaux, rapporte le Huffington Post.Elle en a aussi profité pour s'adresser aux médias, leur demandant de ne pas donner écho à un certain type de discours : "Faites en sorte qu’il n’y ait pas des Eric Zemmour à l’antenne qui propagent ce racisme". "Tout le monde doit parler. La liberté d'expression concerne tout le monde et pas seulement vous", lui répond Olivier Truchot en lui coupant la parole en pleine phrase.
Loin de se laisser démonter, elle poursuit : "Tout le monde doit parler, sauf quand ça devient une propagande et qu'on laisse la parole à Eric Zemmour sur un plateau de télévision, et qu'il nous explique que George Floyd est mort parce que c'était un délinquant. Qu'il n'est pas mort sous le genou..." La chroniqueuse et femme d'affaires fait référence aux propos du polémiste le 1er juin dernier sur la chaîne C News, un passage déjà décrié par l'humoriste Thomas Ngijol. Plusieurs informations présentées par l'essayiste, déjà condamné pour provocation à la haine raciale, ont d'ailleurs été démenties par le service de vérification d'information de l'AFP.
Hapsatou Sy : une femme engagée"Donnez plus la parole à ceux qui subissent le racisme, pas à ceux qui le propagent", urge Hapsatou Sy, témoignant une nouvelle fois de son engagement. La veille, elle n'hésitait pas à répondre sur Twitter à Christophe Castaner, après que le ministre de l'intérieur ait fustigé des débordements en marge du rassemblement du 2 juin. Déclarant que "la manifestation était calme (...) jusqu'à ce que les policiers sur les toits tirent des gazs lacrymo", elle écrit : "on aurait préféré un tweet pour saluer la jeunesse pacifiste chantant la marseillaise, unis."
Crédits photos : Capture BFMTV