Guerre en Ukraine : Sergueï Lavrov juge que la nouvelle «guerre ...
LE POINT SUR LA SITUATION - Le chef de la diplomatie russe est venu à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe «pour mentir», assure le ministre polonais des Affaires étrangères.
Ce jeudi, le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov se rend à Malte, sa première visite dans un pays de l’Union européenne, à l’occasion d’une réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le Figaro fait le point sur la situation.
Le chef de la diplomatie russe a accusé jeudi l’Occident, lors d’une réunion de l’OSCE à Malte, d’avoir orchestré une «nouvelle guerre froide», jugeant que celle-ci menace désormais de devenir «chaude», a rapporté l’agence d’État Ria Novosti.
«Afin de remettre l’Otan sur le devant de la scène politique, après la débâcle afghane (le retrait militaire occidental de 2021, ndlr), il fallait un ennemi unificateur. La solution a été une réincarnation de la guerre froide, sauf que maintenant le risque est bien plus grand de passer à une phase chaude», a accusé Sergueï Lavrov devant les représentants des 57 États participants à l’OSCE.
Kiev refuse d’abaisser l’âge de la mobilisation militaire voulue par Washington
L’Ukraine rejette l’appel de Washington à abaisser l’âge de la mobilisation militaire à 18 ans contre 25 ans actuellement, a déclaré jeudi à l’AFP un haut responsable ukrainien. «Nous n’allons pas abaisser l’âge de la mobilisation», a déclaré ce responsable sous le couvert de l’anonymat. «L’administration (sortante du président Joe Biden) utilise cette question afin de se justifier» pour l’insuffisance de l’aide militaire à Kiev, a-t-il ajouté.
Depuis plusieurs semaines, les États-Unis font pression sur l’Ukraine pour mobiliser des hommes à partir de 18 ans afin de combler le manque de soldats dans l’armée qui recule depuis des mois face aux troupes russes, ont rapporté des médias américains citant des responsables de l’administration de Joe Biden.
«Je ne vais pas m’asseoir à la même table que M. Lavrov» a déclaré le ministre Radoslaw Sikorski
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est venu à Malte pour «mentir sur l’invasion russe», a estimé jeudi son homologue polonais Radoslaw Sikorski. Il effectue sa première visite dans un pays de l’Union européenne (UE) depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022
«M. Lavrov vient ici pour mentir sur l’invasion russe et sur ce que fait la Russie en Ukraine. Et je ne vais pas écouter ces mensonges. Je ne vais pas m’asseoir à la même table que M. Lavrov», a déclaré le ministre polonais en arrivant à la réunion ministérielle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Ta’Qali, à Malte.
Le chef de la diplomatie ukrainienne traite Lavrov de «criminel de guerre»
Le chef de la diplomatie ukrainienne Andriï Sybiga, a qualifié jeudi son homologue russe, Sergeï Lavrov, lui-même présent, de «criminel de guerre» lors d’une réunion de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Malte.
«L’Ukraine continue de lutter pour son droit à exister. Et le criminel de guerre russe présent à cette table doit le savoir: l’Ukraine gagnera ce droit et la justice prévaudra», a déclaré M. Sybiga.
Pour Lavrov, l’Occident n’entend «pas les mises en garde» de Poutine
Le chef de la diplomatie russe a accusé jeudi les pays occidentaux de ne pas prêter attention aux mises en garde du président Vladimir Poutine, alors que les capitales occidentales réfléchiraient à l’envoi de forces de maintien de la paix en Ukraine en cas de cessez-le-feu.
«Toutes ces fantaisies ne font qu’aggraver la situation, et montrent que les personnes qui véhiculent de telles idées préfèrent ne pas entendre les mises en garde très claires que le président Poutine a exprimées à plusieurs reprises», a déploré Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse en marge d’une réunion de l’OSCE à Malte.
Zelensky dénonce un manque d’aide de l’ONU, du CICR pour rapatrier les Ukrainiens prisonniers en Russie
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué jeudi le manque d’aide de l’ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans le retour des prisonniers ukrainiens détenus en Russie, lors d’une conférence sur les droits humains à Kiev.
«Recevons-nous actuellement beaucoup d’aide de la part d’organisations telles que les Nations unies ou le Comité international de la Croix-Rouge pour protéger et garantir le retour des prisonniers ukrainiens détenus en Russie ? En fait, non», a déploré Zelensky.