Guerre Israël-Hamas : de nouvelles aides pour la bande de Gaza, l ...
La bande de Gaza, assiégée par l'armée israélienne depuis les attaques déclenchées par le Hamas, va pouvoir bénéficier d'un "flux continu" d'aide, ont annoncé les États-Unis ce lundi. De nouvelles frappes aériennes israéliennes ont fait plusieurs dizaines de morts dans la bande de Gaza. Emmanuel Macron va se rendre en Israël ce mardi.
L'essentiel- La bande de Gaza va pouvoir bénéficier d'un "flux d'aide humanitaire continu"
- De nouvelles frappes aériennes sur la bande de Gaza ont fait plusieurs dizaines de morts
- Le bilan est de plus de 1.500 morts côté israélien, et de 4.651 Palestiniens tués, selon le Hamas
- Trente Français ont été tués et sept sont toujours portés disparus
- Emmanuel Macron se rendra en Israël mardi
Les camions d'aide humanitaire qui ont commencé à pénétrer dans la bande de Gaza au compte-gouttes vont pouvoir y entrer "en continu", ont annoncé les États-Unis, alors qu'un second convoi de camions est entré dimanche dans l'enclave depuis l'Égypte. Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien ont "affirmé qu'il y aurait dorénavant un flux continu dans Gaza de cette assistance cruciale", selon un communiqué de la présidence américaine.
Une quinzaine de camions d'aide ont traversé dimanche le terminal égyptien de Rafah vers la bande de Gaza, a constaté l'AFP, après un premier convoi de 20 camions samedi, sur X. Du carburant a été également acheminé depuis Rafah. Le manque de carburant met en péril le fonctionnement des hôpitaux, en particulier les couveuses de plus de 120 nouveau-nés prématurés, a averti l'Unicef.
Des dizaines de morts dans de nouvelles frappes aériennesDe nouveaux bombardements sur la bande de Gaza ont eu lieu dans la nuit et ce lundi matin. L'armée israélienne, qui se prépare depuis le début du conflit à lancer une offensive terrestre pour "anéantir" le Hamas, a intensifié ses frappes contre l'enclave depuis dimanche.
Au moins 70 Palestiniens ont été tués dans ces raids aériens nocturnes, selon le gouvernement du Hamas, ajoutant que l'une des frappes avait fait 17 morts dans une maison à Jabaliya, dans le nord du territoire. Selon un porte-parole de l'armée israélienne, "des dizaines" de combattants du Hamas ont été tués.
Israël a appelé les civils du nord de la bande de Gaza à fuir vers le sud pour se mettre à l'abri. Mais ses frappes continuent de toucher le sud. "Cela doit être la dernière guerre à Gaza. Pour la simple raison qu'il n'y aura plus de Hamas", classé organisation "terroriste" par les États-Unis, l'Union européenne et Israël, a affirmé le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.
Un bilan qui ne cesse de s'alourdirDans la bande de Gaza, au moins 4.651 Palestiniens, en majorité des civils dont près de 1.900 enfants, ont été tués dans les bombardements de représailles israéliens qui ont détruit des quartiers entiers, selon le ministère de la Santé du Hamas. D'après l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), 29 de ses employés ont été tués depuis le 7 octobre dans le petit territoire de 362 km² où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens.
L'ONU a évoqué une "situation catastrophique" et fait état d'au moins 1,4 million de Palestiniens déplacés dans la bande de Gaza.
Côté israélien, les attaques du Hamas ont coûté la vie à environ 1.400 personnes, en majorité des civils, selon les autorités. Dimanche soir, l'armée israélienne a annoncé qu'un soldat israélien a été tué et trois autres blessés par un tir de missile antichar lors d'une incursion au sol à Gaza. Le Hamas détient toujours 212 otages, selon l'armée israélienne. Vendredi, deux Américaines, une mère et sa fille, ont été libérées après une médiation du Qatar.
Trente Français ont été tués et sept sont toujours portés disparus, "dont au moins une Française prise en otage", selon une source diplomatique vendredi. Mia Shem est apparue dans une vidéo diffusée lundi par le Hamas, une première depuis l'attaque.
Emmanuel Macron se rendra ce mardi à Tel-Aviv pour y rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a annoncé l'Élysée dimanche. Le président français avait indiqué qu'il se rendrait au Proche-Orient s'il parvenait à "obtenir des éléments utiles" pour la région grâce à ce voyage. Vendredi, il avait cité, parmi ces éléments, la "sécurité d'Israël", la "lutte contre les groupes terroristes", la non-escalade du conflit et la reprise d'un "processus politique" vers une solution à deux États, israélien et palestinien.
Le président français a exprimé un soutien sans faille aux Israéliens, leur "droit à se défendre", mais appelé aussi à une riposte israélienne "ciblée" contre le Hamas à Gaza afin d'"épargner" les civils palestiniens.
Passe d'armes en FranceDimanche sur Twitter, le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a fustigé le déplacement de la présidente de l'Assemblée nationale à Tel-Aviv ce week-end. Il a accusé Yaël Braun-Pivet de "camper à Tel Aviv pour encourager le massacre" dans la bande de Gaza.
Cette dernière s'est dite ce lundi matin sur France Inter "très choquée" par les propos de Jean-Luc Mélenchon. La présidente de l'Assemblée nationale, victime depuis des années de nombreuses menaces antisémites pour lesquelles elle a déposé plusieurs plaintes, a accusé leader insoumis de lui avoir mis "une nouvelle cible dans le dos". Selon elle, l'ancien candidat à la présidentielle n'a pas "choisi" ses mots "par hasard", en particulier le terme "camper", référence selon elle aux camps de concentration. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé lundi une "absurde police des mots".