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Grève, manifestations : à quoi s'attendre ce samedi 11 mars ?

Grève manifestations  à quoi sattendre ce samedi 11 mars
Ce samedi marquera la septième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. Jusqu’à un million de manifestants sont attendus en France, et des perturbations devraient perdurer dans les transports et le secteur de l’énergie.

Après une mobilisation record mardi 7 mars, l’intersyndicale veut maintenir la pression avec une nouvelle journée de grève ce samedi, la septième depuis le début de la mobilisation, le 19 janvier 2023. Les organisateurs comptent sur une nouvelle démonstration de force de la rue, alors que débute une semaine cruciale : celle ou le gouvernement espère voir la réforme définitivement adoptée.

La dernière journée de manifestation, qui avait réuni entre 1,28 (ministère de l’Intérieur) et 3,5 millions de Français (selon les organisateurs), n’avait pas suffi à faire reculer le vote du projet de loi, ni même à être reçu par Emmanuel Macron comme le demandaient les syndicats. Après une procédure de vote accélérée au Sénat, une commission mixte paritaire doit désormais se réunir dans les jours prochains. Un vote définitif aura ensuite lieu dans les deux chambres d’ici dimanche 26 mars, à minuit. La menace d’un énième 49.3 plane toujours, si le gouvernement ne parvient pas à trouver une majorité de députés pour approuver le texte.

Un million de personnes attendues par la police dans les rues

Selon la police, la participation de ce samedi pourrait atteindre entre 800 000 et un million de personnes, réparties sur 230 points de manifestations en France. Environs 70 000 à 100 0000 personnes sont attendues à Paris, où le mouvement s’élancera une nouvelle fois à 14 h 00 de la place de la République, vers celle de la Nation. Dans la plupart des grandes villes, les cortèges partiront entre 13 h 30 et 14 h 30, comme à Montpellier, Marseille, Lyon, Lille, Nantes ou Bordeaux. À Toulouse, Nice ou Strasbourg, les manifestants ont battu le pavé dès 10 h 30 ce matin.

Ce samedi sera deuxième journée de mobilisation pendant le week-end, afin de permettre aux salariés d’y participer sans avoir à poser un jour de grève. Le 11 février, 963 000 personnes étaient descendues dans la rue selon le ministère de l’Intérieur, et plus de 2,5 millions selon la CGT. L’intersyndicale appelle déjà à un huitième round le mercredi 15 mars.

Les transports toujours perturbés au niveau national, moins à Paris

Le secteur des transports reste l’un des plus mobilisés. Après une semaine déjà chaotique pour les usagers, les prévisions de circulation du week-end "restent fortement perturbées", selon la SNCF, avec la moitié des TGV Inoui et Ouigo supprimés, ainsi que 60 % des TER. Elle appelle d’ailleurs ses usagers à "annuler ou reporter leurs déplacements ce week-end". Le trafic grande vitesse sera particulièrement diminué sur les axes Nord et Atlantique avec 60 % de trains supprimés tandis que sur les axes Est, Sud Est et sur le Ouigo, on comptera un train sur deux.

À la RATP, les blocages se calment au cinquième jour d’une grève reconductible. Le trafic sera "normal à l’exception de quelques lignes" de métros à Paris : il est prévu deux trains sur trois sur la ligne 11 dans l’après-midi, et trois trains sur quatre sur la ligne 6, également dans l’après-midi. Comme les jours précédents, les réseaux de bus et tramways fonctionneront normalement. Les RER A et B resteront "perturbés", selon la Régie. Il n’y aura qu’un train sur deux sur le RER A et deux sur trois sur le RER B (avec interruption de l’interconnexion à Gare du Nord) aujourd’hui.

Depuis mardi, premier jour de grève plutôt bien suivi, la situation s’est améliorée dans les transports parisiens, révélant une mobilisation assez faible chez les agents de la RATP, contrairement à la grève de 2019 contre le précédent projet de réforme des retraites.

Coté transports aériens, la grève des contrôleurs a poussé la direction générale de l’Aviation civile (DGAC) à demander aux compagnies aériennes d’annuler 20 % de leurs vols prévus ces samedi et dimanche dans plusieurs aéroports, notamment "au départ et à l’arrivée des aéroports de Paris-Orly, Marseille, Toulouse, Nantes et Bordeaux".

Les blocages se poursuivent dans l’énergie et le carburant

Plusieurs secteurs ont maintenu ou intensifié des grèves reconductibles depuis le 7 mars. La situation est variable dans les raffineries. Celle d’Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) est à nouveau bloquée depuis vendredi après-midi, comme celle de TotalEnergies à Donges, près de Saint-Nazaire. Vendredi, la raffinerie voisine de TotalEnergies à la Mède restait elle aussi bloquée, tandis que celle de Petroineos devrait également l’être jusqu’à lundi matin, selon la CGT.

????⚡️Les électriciens et gaziers sont aussi en #greve dans les incinérateurs avec les camarades #eboueurs ???? , #égoutiers ????????‍♀️, les services techniques des agents municipaux ????‍????????‍????, les transports ,….

????Les syndicats de la @FNMECGT continueront jusqu’au retrait ✊ pic.twitter.com/frHavU7nFc

— ????Karim ABED⚡ (@Kabed70) March 10, 2023

Coté production électrique, l’une des armes principales des grévistes, la CGT Energie a évoqué de nouvelles coupures de courant volontaires et des grèves de gaziers dans l’ensemble des terminaux méthaniers et des stockages de gaz aujourd’hui. Depuis le 7 mars, la CGT Mines-Energie a revendiqué des baisses de production dans toute la France. Sur la seule journée du 7 mars, les grévistes ont eu la main sur 21 000 mégawatts (MW) de production électrique chez EDF, selon le syndicat, dont 13 000 sur les centrales thermiques et nucléaires (l’équivalent d’une douzaine de centrales), et 8 000 de puissance hydroélectrique dans les barrages. Des chiffres baisses de production qui auraient perduré de manière plus modérée durant la semaine.

Face au silence du gouvernement, les syndicats avertissent contre un durcissement toujours possible, dans ce secteur qui représente un important levier de pression. "Il y a des voix qui s’élèvent depuis plusieurs jours pour dire : puisque le gouvernement reste sourd, il faut faire plus dur", a prévenu vendredi Fabrice Coudour, secrétaire général de la CGT Energie.

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