Grenoble : après la mort d'un adolescent tué par balle quartier ...

Un mineur de 15 ans est mort et un autre de 16 ans a été blessé mardi soir à Grenoble, dans le quartier Hoche, touchés par balles lors d'une fusillade en pleine rue près d'un point de deal, selon le parquet. Les deux adolescents ont été visés vers 22 heures par "deux individus se déplaçant à trottinette", dans le quartier Hoche, sur un "lieu identifié comme point de vente de stupéfiants", a précisé le procureur adjoint de Grenoble, François Touret de Coucy, dans un communiqué.

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"Hoche, ça n'a jamais été vraiment été ciblé par les tirs jusqu'à maintenant"

Mercredi matin, dans le quartier Hoche, des habitants oscillent entre peur, tristesse et résignation, sans être surpris par cette violence qui gagne leur quartier. "C'est triste pour les parents, 15 ans il avait... C'est jeune pour mourir. Tous les jours il y a la police qui vient." Pour certains, la question du trafic de stupéfiants est au centre de ces règlements de compte. "Entre eux, ils se bagarrent. C'est une question de territoire. Moi, cela fait dix-sept ans que j'habite le quartier. Avant, c'était un quartier bien calme, maintenant c'est foutu. C'est dommage quand même."

Une témoin, encore sous le choc, raconte la scène mercredi soir vers 22 heures. "On a entendu des tirs, on a juste pensé que c'était des jeunes avec des pétards ou des gens qui essayaient des armes puisque c'est habituel dans le quartier. Il y a une copine à moi qui habite juste au-dessus de là où ça s'est passé qui nous a appelés et qui nous a dit 'mais il y a un petit qui est mort', qu'on connaissait. Au début, on ne l'a pas cru. On a vu la police arriver, les pompiers venaient d'arriver. Hoche, ça n'a jamais été vraiment été ciblé par les tirs jusqu'à maintenant. Donc là ça fait un peu un choc, d'autant que quand c'est arrivé il n'y avait personne. Là maintenant, c'est une ambiance pesante."

Deux jeunes connus de la justice

Le jeune de 15 ans a été tué par une balle en pleine tête, "entrée par le front", et celui de 17 ans a été blessé à une jambe par un tir et a été hospitalisé au CHU de Grenoble, est-il ajouté. Plusieurs douilles ont été retrouvées sur place. Le jeune tué devait être jugé le 26 novembre pour détention de stupéfiants. Il avait été placé sous contrôle judiciaire avec "interdiction de paraître dans le quartier Hoche", selon le procureur adjoint. Il se trouvait placé dans un centre éducatif près de Grenoble et avait été "déclaré en fugue" depuis mardi à 17h45.

Le jeune de 17 ans blessé à la jambe avait lui été mis en examen en juillet pour extorsion avec arme et tentative de vol. L'enquête a été confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée de la police. Cette nouvelle fusillade intervient alors que Grenoble et sa périphérie (Échirolles, Fontaine) connaissent depuis le début de l'année un regain de tension. Une vingtaine d'épisodes de violence par arme à feu ont été recensés sur le territoire et les autorités n'hésitent plus à parler de "guerre des gangs".

Une flambée de violences dans la métropole grenobloise

Le 10 octobre, un fourgon blindé de transport de fonds avait été attaqué en plein centre-ville à Grenoble par des hommes armés de kalachnikov, qui n'ont pas fait de blessés. Les convoyeurs avaient fait feu pour répliquer, obligeant les braqueurs à prendre le fuite les mains vides. Ces derniers sont toujours en cavale. Début septembre, un employé municipal de 49 ans avait été tué par balle en tentant d'empêcher de fuir un homme, connu pour violence et trafic de stupéfiants, qui avait causé un accident de la circulation et est toujours recherché. Sa mort a suscité une immense émotion et une marche blanche en son hommage avait réuni un millier de personnes.

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