Explosion d'une grenade dans un bar à Grenoble : "Ce sont des ...

Jeudi 13 février, Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé, s'est rendu au chevet des victimes et des soignants du CHU de Grenoble mobilisés à la suite de l’explosion causée par une grenade ce mercredi dans un bar du quartier Village olympique.

Dans la soirée du mercredi 12 février, une explosion causée par un jet de grenade est survenue dans un bar situé dans le quartier Village olympique à Grenoble. L’attaque a fait au moins quinze blessés, dont six graves. Les pronostics vitaux de "deux à trois" patients sont par ailleurs engagés.

Le ministre chargé de la Santé Yannick Neuder s’est rendu jeudi 13 février au centre hospitalier de Grenoble, auprès des victimes et des soignants mobilisés à la suite de l’explosion.

Accueilli aux alentours de 10 heures par des élus grenoblois, dont le maire Eric Piolle, le ministre chargé de la Santé a visité les services du CHU et échangé avec les équipes présentes.

"J'ai un attachement particulier au CHU de Grenoble, car en décembre, j'y étais encore un de ses médecins", a déclaré le ministre à son arrivée. "Je viens surtout ici remercier l’ensemble de la chaîne de secours, avec naturellement les pompiers qui se sont rendus avec la police en premier sur les lieux et ensuite l’organisation du CHU autour de sa direction générale et des équipes médicales".

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Yannick Neuder a salué les soignants et s’est adressé à un membre du Samu : "Il faut pouvoir être un gouvernement au plus près de ses concitoyens et surtout, au plus près de ses soignants pour pouvoir les remercier pour leur engagement, pour leur rapidité d’action, car je crois que la mobilisation a été immédiate".

Les services de secours "ont été fonctionnels très rapidement", salue le ministre, évoquant la prise en charge de "15 victimes" : "On parle d’une grenade. C’est un acte extrêmement violent, ce sont quasiment des techniques de guerre. [...] Un certain nombre a nécessité une intervention chirurgicale cette nuit. Malheureusement, certains restent avec un pronostic vital engagé, on parle de deux à trois patients à l'heure où je vous parle", a-t-il indiqué. 

Ce sont des blessures que l'on voit habituellement sur des terrains de conflit.

Pierre Bouzat, chef du pôle anesthésie-réanimation au CHU de Grenoble

Yannick Neuder a précisé que le plan blanc n'a pas été déployé mercredi soir au CHU de Grenoble, mais "un plan rouge". Un dispositif "permettant de mobiliser des moyens médicaux et paramédicaux", a-t-il indiqué. 

Pierre Bouzat, chef de pôle anesthésie-réanimation était le coordinateur du plan rouge : "Ce sont des patients polycriblés. Ils ont été pénétrés par des morceaux de ferraille dans beaucoup d'endroits du corps", explique le médecin. "C'est pour cela qu'on a eu des interventions digestives, au niveau du thorax et au niveau du cou. Ce sont des blessures que l'on voit habituellement sur des terrains de conflit".

Vendredi 14 février, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau est attendu à Grenoble. Une visite annoncée avant l'attaque. Initialement, le ministre de l’Intérieur, qui a annoncé mercredi sa candidature à la présidence des Républicains, devait profiter de sa venue pour organiser une réunion publique à Sassenage et se rendre dans divers endroits du département.

Un agenda qui sera certainement chamboulé par ce nouveau fait divers. "Demain, le ministre de l’Intérieur sera présent sur des questions qui seront différentes de la santé, qui porteront sur des questions de tolérance zéro face à toute cette violence", a déclaré Yannick Neuder.