Grasse : trois morts dans l'incendie d'un immeuble, "pas de ...

Le bilan est lourd ce dimanche à Grasse. Trois personnes sont décédées dans l'incendie d'un immeuble de Grasse (Alpes-Maritimes). Il est 3h du matin ce dimanche 13 août, quand les pompiers reçoivent de nombreux appels. Tous proviennent de la place aux Aires, dans le centre historique de la ville. De grosses flammes se dégagent de la cage d'escalier d'un immeuble de cinq étages. Des personnes appellent à l'aide depuis les fenêtres.

Face à la gravité de la situation, les soldats du feu ont engagé immédiatement de gros moyens. Une soixantaine de sapeurs-pompiers ont été mobilisés au plus fort de l'incendie.

Vers 6h, ce dimanche matin, le feu était éteint. Les pompiers étaient encore sur place et conseillaient d'éviter le secteur. Le bilan provisoire des victimes est lourd : trois morts et sept blessés dont trois dans un état grave. Quatre personnes sont légèrement blessées. Tous les blessés ont été évacués sur les différents centres hospitaliers de Grasse, Pasteur II à Nice et Sainte-Anne à Toulon (Var). D'après les pompiers, une personne a voulu échapper aux flammes en sautant de l'immeuble "Quand on est arrivés, il y avait une personne qui avait déjà sauté, qui était au sol, devant l'immeuble", décrit Jean-Christophe Demarte le commandant des sapeurs-pompiers de Grasse.

Le relogement d'une vingtaine de personnes est nécessaire, le temps de l'enquête. Les services de la mairie sont mobilisés : "On a démarré des relogements d'urgence (...) avec cinq chambres d'hôtels réquisitionnées, et une ouverture du Palais des Congrès pour accueillir les familles", détaille le maire de Grasse Jérome Viaud. L'immeuble ne présente pas de risques d'effondrement.

Les causes de l'incendie ne sont pas encore connues. Une enquête du parquet de Grasse est en cours. Sur France Bleu Azur, une habitante de Grasse a dénoncé "un état de vétusté" des habitations autour de cette place dont de nombreux riverains se plaignent régulièrement. Mais pour le commandant des sapeurs-pompiers de Grasse, Jean-Christophe Demarte, il n'y a "pas de raison de penser que le bâtiment [...] avait un problème particulier". Le maire de la ville Jérome Viaud (LR) a confirmé lors d'un point presse qu'"il n'y avait pas de problème structurel" sur cet immeuble, selon les premières constatations des experts sur place. "Il est prématuré de dire si c'est accidentel ou criminel" poursuit l'élu.

Jérôme Viaud précise que la ville de Grasse a engagé "un vaste plan de requalification du bâti". "On a dans le Vieux Grasse un certain nombre d'immeubles dégradés" indique-t-il, dans cet immeuble, il avait été voté le 14 juin dernier une requalification de la totalité de la façade, des parties communes". Ces travaux "étaient programmés pour le mois d'octobre", selon Jérôme Viaud. Au micro de France Bleu Azur, un autre habitant assure cependant, très ému, que "cela fait déjà des années que la ville est dans un sale état, et qu'on essaye de prévenir les services de la ville et que rien n'est fait". Il décrit des "immeubles avec des étais pour soutenir les cages d'escalier, les installations électriques sont dans un état déplorable".

Les pompiers indiquent à l'Agence Radio France qu'ils ont fait face aux flammes dans la cage d'escalier "qui dessert tous les étages, détaille Jean-Christophe Demarte. Il fait partie des vieux bâtiments de la ville, comme on en trouve dans tous les centres anciens de toutes les villes de France. On connaît les difficultés qu'on peut avoir pour intervenir. On fait un travail en amont pour faciliter l'intervention, et ça a été payant", avec une extinction des flammes "assez rapidement".

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