A Brisbane, Giovanni Mpetshi Perricard vise un troisième succès sur ...

L’air australien réussit à Giovanni Mpetshi Perricard, 21 ans et 31e mondial, qui brille au tournoi ATP 250 de Brisbane depuis le début de la semaine. Après ses succès convaincants face à l’Australien Nick Kyrgios, à l’Américain Frances Tiafoe et au Tchèque Jakub Mensik, le Français doit affronter, samedi 4 novembre à partir de 11 h 30, l’Américain Reilly Opelka pour une place en finale de ce tournoi ATP 250.

Après ses premières victoires en 2024, à Lyon (ATP 250) en mai, puis à Bâle (ATP 500) en octobre, le protégé d’Emmanuel Planque, qui fut l’entraîneur de Lucas Pouille entre 2012 et 2018, vise une troisième victoire en tournoi sur le circuit masculin.

Pour cela, il doit écarter en demi-finales un joueur classé 293e à l’ATP, mais qui avait atteint la 17e place mondiale en 2022 avant de subir trois opérations chirurgicales, dont l’une à la hanche pour retirer une tumeur bénigne. Vendredi 3 janvier, le natif du Michigan a dominé à la surprise générale Novak Djokovic. Gros serveur, Opelka a réalisé 16 aces pour l’emporter en deux sets (7-6 (8/6), 6-3). Dans l’autre demi-finale, le Bulgare Grigor Dimitrov (10e) sera opposé au Tchèque Jiri Lehecka (28e).

A quelques jours du début de l’Open d’Australie (du 12 au 26 janvier), Giovanni Mpetshi Perricard, surnommé « GMP » par ses supporteurs, part favori dans un duel qui se disputera à haute altitude. Si Brisbane est proche du niveau de la mer, les deux joueurs sont parmi les plus grands du circuit. L’Américain culmine à 2,11 mètres, soit huit centimètres de plus que le Français.

Mental inoxydable

Réputé pour ses qualités mentales – il est capable de servir à 240 km/h en deuxième balle dans un tie-break –, Giovanni Mpetshi Perricard monte en puissance depuis plusieurs mois. Son engagement est une arme qui fait peur à ses adversaires. « J’ai failli me tuer en essayant de relancer tes services », a plaisanté à ce sujet l’Américain Ben Shelton, en octobre, après avoir vu défiler 22 aces sous ses yeux lors de leur finale à Bâle.

A Brisbane, Giovanni Mpetshi Perricard n’a toujours pas concédé la moindre balle de break depuis le début du tournoi (en 40 jeux de service). Solide au fond du court, le Français est aussi doté d’un toucher de balle inhabituel pour un joueur d’un tel gabarit. Il présente également la particularité d’être l’un des derniers joueurs du Top 100 adeptes du revers à une main.

En quarts de finale à Brisbane, le Lyonnais a battu, vendredi, le jeune Tchèque Jakub Mensik (19 ans, 48e mondial) en deux sets 7-5, 7-6 (7/5), réalisant 19 aces pour deux doubles fautes. En trois matchs, il a déjà enquillé 75 de ces services gagnants qui sont autant de coups de massue. Régulier au deuxième service, le Français a converti une des deux balles de break qu’il a obtenues.

Au tour précédent, Mpetshi Perricard a été encore plus expéditif contre l’Américain Frances Tiafoe, demi-finaliste du dernier US Open. Il a, en revanche, dû batailler deux heures et demie pour venir à bout de l’Australien Nick Kyrgios, finaliste de Wimbledon en 2022, de retour sur le circuit après un an et demi d’absence en raison d’une opération au poignet. Dans ce match entre gros serveurs, « GMP » s’est imposé en trois sets et autant de tie-breaks. « Ce gars va être un problème pendant longtemps », a pronostiqué Kyrgios après sa défaite face au jeune Français.

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Dix-sept ans après l’épopée australienne de Jo-Wilfried Tsonga, Giovanni Mpetshi Perricard va aborder le tournoi de Melbourne avec des ambitions légitimes. En 2008, alors âgé de 22 ans, le Manceau s’était révélé au grand public en écrasant Nadal en demi-finales (6-2, 6-3, 6-2) avant de buter contre Novak Djokovic (4-6, 6-4, 6-3, 7-6 [2]). Le Serbe avait ainsi remporté le premier Grand Chelem de sa carrière.

Avant d’aborder Melbourne, Tsonga n’était que 38e mondial. Mpetshi Perricard, lui, est 31e mondial et numéro trois français. Après avoir commencé 2024 à la 205e place mondiale, le Lyonnais, qui était 50e mondial le 20 octobre, a fait un bond d’une vingtaine de places au classement en quelques mois. Il sera tête de série du premier Grand Chelem de l’année, ce qui lui assure d’être protégé au tirage au sort, tout comme ses compatriotes Ugo Humbert et Arthur Fils.

Le Monde avec AFP

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