Chantage à la sextape à Saint-Etienne : on vous résume l'affaire
Mardi matin, le maire de Saint-Etienne a été placé en garde à vue à Lyon avec quatre membres de son équipe. Entendu durant plusieurs heures, il a pu ressortir en milieu de journée. Gaël Perdriau s'était fait excuser le matin d'un point presse à Saint-Etienne en faisant savoir qu'il était "auditionné à sa demande" et "pour que la vérité éclate" face à ces accusations, comme l'a expliqué son premier adjoint, Jean-Pierre Berger. Le maire avait indiqué à ce dernier qu'il abordait ces auditions "avec sérénité", mais sa famille politique a très rapidement annoncé dans un communiqué avoir lancé "une procédure d'exclusion" en attente de validation par le bureau politique LR.
La justice va désormais devoir tenter d'y voir plus clair sur les rôles et responsabilités de chacun alors qu'une information judiciaire pour "atteinte à l'intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions" a été ouverte.
Une autre plainte contre X est également venue s'ajouter à cette affaire pour "escroquerie à la délibération". Elle a été déposée par le chef de file de l'opposition à Saint-Etienne, le socialiste Pierrick Courbon, et porte notamment sur une subvention versée à une association d'art contemporain et qui aurait en réalité servi à rémunérer Gilles Rossary-Lenglet. L'aide a été votée en juillet 2015 par le Conseil municipal. "S’il s’avère que ce pour quoi nous avons voté, en l’occurrence financer des expositions, n’a pas servi à financer ce genre d’activités, mais au contraire a servi à payer des commissions, nous avons été dupés, trompés dans notre vote ", a déploré, jeudi 8 septembre sur France Inter, Pierrick Courbon.