Darmanin veut poursuivre le rappeur Freeze Corleone pour «apologie du nazisme et antisémitisme»

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré ce jeudi qu'il allait poursuivre le rappeur Freeze Corleone, accusé de se livrer à de « l'apologie du nazisme » et de « l'antisémitisme » dans ses morceaux.

Mercredi, la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a posté sur les réseaux sociaux une compilation vidéo de punchlines de l'artiste, faisant référence à la Shoah, à Hitler ou encore au fondateur des talibans, le mollah Omar.

« Antisémitisme, complotisme, apologie d'Hitler, du IIIe Reich et du terroriste Mollah Omar, le rappeur Freeze Corleone fait business de son obsession des juifs », épingle l'organisation. « L'impunité doit cesser », demande la Licra, exhortant tous les « acteurs partenaires » du rappeur à « prendre leurs responsabilités ».

« Apologie du nazisme et antisémitisme… Ces propos sont inqualifiables. À ma demande, le ministère de l'Intérieur étudie au plus vite les recours juridiques pour poursuivre leur auteur. D'ores et déjà, j'appelle Facebook et Twitter à ne pas diffuser ces immondices », a réagi ce jeudi matin sur son compte Twitter le ministre de l'Intérieur.

« Notre République ne peut accepter que la pseudo-expression artistique puisse servir de prétexte aux appels à la haine ou à l'apologie du terrorisme », avaient fustigé un peu plus tôt une cinquantaine de députés. Dans cette lettre ouverte, diffusée par le député LREM de l'Indre François Jolivet, les élus demandent au ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, « d'agir pour que [Freeze Corleone] soit puni ».

Issa Lorenzo Diakhaté, alias Freeze Corleone, est un rappeur né en 1992 aux Lilas (Seine-Saint-Denis). Son dernier album, « La Menace Fantôme », est sorti vendredi. Quelque 24 heures après sa sortie sur la plateforme de diffusion en streaming Spotify, l'album comptabilisait déjà 5,2 millions d'écoutes, selon Hip-Hop Ultimate Team.