Mort de Frédéric Mitterrand : Emmanuel Macron salue un partisan ...
« Ses légendaires “Bonsoir !” vont nous manquer. » Comme beaucoup, Emmanuel Macron a évoqué la voix de Frédéric Mitterrand dans l’hommage qu’il a rendu à l’ancien ministre de la culture, mort jeudi 21 mars. Le chef de l’Etat a salué sur X un homme qui « vécut mille existences, toutes tissées d’un fil rouge : la culture pour chacun », adressant ses « pensées à sa famille, à ses proches et aux fidèles de ses émissions ».
Le premier ministre, Gabriel Attal, a parlé d’un « homme épris de tout ce qui touchait de près ou de loin à la culture ». « Un homme qui avait la soif insatiable d’apprendre et le projet constant de faire », a-t-il ajouté, estimant que la France perdait « un homme de culture total ».
L’ancien président Nicolas Sarkozy, qui l’avait fait nommer ministre de la culture au sein du gouvernement de François Fillon, a décrit « un homme profondément cultivé et délicat, un être à part, sensible et attachant, une personnalité inclassable, si loin de la vie partisane ». Rachida Dati, qui fut ministre aux côtés de M. Mitterrand et marche aujourd’hui dans ses pas Rue de Valois, s’est souvenue sur X de « l’inimitable grain de sa voix » et d’un homme qui « portait sa mélancolie comme une élégance ».
« Ministre, homme de lettres, de culture et des médias, il laisse derrière lui un grand vide après une vie faite de passion politique et d’amour du cinéma », a évoqué la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. Son homologue au Sénat, Gérard Larcher, a rendu hommage à l’« ancien ministre aux multiples casquettes culturelles et voix singulière de la télévision ».
L’hommage de Jack Lang
L’ancien ministre de la culture Jack Lang a salué sur X un homme qui « a tout au long de sa vie servi les arts avec passion, érudition et amour (…). Notre fidélité commune pour François Mitterrand nous unissait profondément ».
Neveu de l’ancien président socialiste, Frédéric Mitterrand avait un temps été encarté au Mouvement des radicaux de gauche (MRG), parti de centre gauche, avant de soutenir Jacques Chirac en 1995, lors de l’élection présidentielle.
L’ancien président socialiste François Hollande a loué, comme beaucoup d’autres, « la passion de la culture » de l’ancien ministre ainsi que « son engagement en faveur du cinéma et de la télévision ».
Dans son hommage, l’ancienne ministre de la culture Rima Abdul-Malak a donné dans les oxymores, soulignant « le panache et la mélancolie. La légèreté et les tourments » que dégageait Frédéric Mitterrand.
« Il fut un grand ministre de la culture dont la passion a marqué notre pays. Sa contribution à l’art et à la politique transcende les clivages », a déclaré le président des Républicains, Eric Ciotti.
Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, qui fut ministre à ses côtés au sein du gouvernement de François Fillon, a décrit, elle aussi, sur X un « grand ministre de la culture », « visionnaire » et « anticonformiste ». « L’Ile-de-France lui doit les Ateliers Médicis de Clichy-Montfermeil, cette Villa Médicis pour les artistes nés “du mauvais côté du périphérique” », a-t-elle rappelé.
Le Monde avec AFP
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