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François Braun : carrière d'urgentiste, mission flash... Qui est le nouveau ministre...

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FRANCOIS BRAUN. Le médecin urgentiste a été nommé ministre de la Santé et de la Prévention, lundi 4 juillet 2022. Il remplace Brigitte Bourguignon, battue aux législatives.

François Braun : carrière d'urgentiste, mission flash... Qui est le nouveau ministre de la Santé ? FRANCOIS BRAUN. Le médecin urgentiste a été nommé ministre de la Santé et de la Prévention, lundi 4 juillet 2022. Il remplace Brigitte Bourguignon, battue aux législatives.

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[Mis à jour le 4 juillet 2022 à 21h53] Le nouveau ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a été nommé en remplacement de Brigitte Bourguignon, lundi 4 juillet. Le médecin et président de Samu-Urgences de France avait été missionné par Emmanuel Macron pour mener une "mission flash" sur l'état des urgences en France. Il avait également été le référent santé du Président, lors de la campagne présidentielle. François Braun est nommé alors que l'épidémie de Covid-19 repart en France, avec une augmentation du nombre de cas. Lors d'une interview pour BFM TV, lundi 4 juillet au soir, le ministre de la Santé a appelé les Français à être responsables. Dans des locaux ou dans des moyens de transport : "C'est plus prudent de mettre le masque. C'est prudent pour soi, c'est surtout prudent pour les autres", a-t-il assuré. Il n'a pas indiqué si le retour du masque obligatoire allait être mis en place ou non. Dimanche 3 juillet, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait précisé que le projet de loi sanitaire, qui sera présenté à l'hémicycle le 11 juillet, n'incluait pas le retour du pass sanitaire.

Les réactions à la nomination de François Braun comme ministre de la Santé sont mitigées, lundi 4 juillet. Sur Twitter, Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes de France, présente tous ses "vœux de succès" au nouveau ministre de la Santé. Cependant, il s'interroge au micro de France 3 : "est-ce qu'il va écouter tout le monde, maintenant qu'il est ministre de la République ?" De son côté, Christian Rabaud, infectiologue au CHU de Nancy, est confiant. Il a assuré à France 3 Grand Est que le nouveau ministre "connaît très bien ce sujet, il a un caractère posé et réfléchi, il n'est pas à la recherche du buzz". Une idée qui n'est pas partagée par Christophe Prudhomme, urgentiste et porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF). Celui-ci a déclaré sur franceinfo : "pour nous, cette nomination est une véritable provocation". Selon lui, les propositions de François Braun concernant les urgences sont "catastrophiques". "Il explique qu'on peut fermer les urgences la nuit. Monsieur Braun ne représente pas les urgentistes", a-t-il conclu. 

François Braun s'est politisé à l'occasion de la dernière campagne présidentielle en participant à l'élaboration du programme d'Emmanuel Macron sur la santé. Il avait alors déclaré au micro de France bleu : "j'ai trouvé le projet intéressant. Il y a déjà des choses qui ont été faites, donc c'est un peu dans la continuité. Même si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qui a été fait." En mai 2022, il écrit une tribune mettant en lumière la précarité de 120 services d'urgence à travers le pays, forcés de limiter leur activité faute de soignants. Il se voit alors confié une mission flash par le président de la République. Il a rendu ses préconisations dernièrement.

Le profil de François Braun, nommé ministre de la Santé et de la Prévention, lundi 4 juillet 2022, n'est pas politique, mais plutôt celui d'un expert dans son domaine. Cependant, le grand public a appris à le connaître lors de la crise sanitaire du Covid-19. Il fut l'un des premiers urgentistes à alerter sur le virus début 2020. Il réclamait alors des mesures pour l'hôpital, son milieu de prédilection, lui qui est président de Samu-Urgences de France et chef de pôle au centre hospitalier régional de Metz-Thionville. Par ailleurs, il était l'un des premiers membres du personnel hospitalier à penser et à initier des transferts de patients, en mars 2020. Sa nomination intervient dans un contexte délicat pour l'hôpital. La reprise du coronavirus, avec une nette augmentation du nombre de nouveaux cas quotidiens, n'arrange rien. Mais François Braun a déjà une idée précise de la politique qu'il veut mener pour l'hôpital public, lui qui a rendu une mission flash sur le sujet dernièrement. Son premier objectif sera de désengorger l'hôpital. Pour ce faire, nul doute que le nouveau ministre de la Santé appliquera ses préconisations.

Le président de Samu-Urgences de France avait été choisi par Emmanuel Macron pour mener une mission flash sur l'hôpital. François Braun était le profil idéal pour le président de la République, puisqu'il avait participé à l'élaboration du programme sur la santé d'Emmanuel Macron. Le médecin urgentiste avait rendu ses préconisations dernièrement. Vendredi 1er juillet 2022, la Première ministre Élisabeth Borne avait indiqué que les 41 propositions de François Braun étaient retenues, à l'occasion d'un déplacement au centre hospitalier de Pontoise dans le Val-d'Oise. Pour autant, ces mesures ne sont que des "réponses de court terme". François Braun demandait, entre autres, un complément de rémunération pour le travail de nuit, une hausse de 50 % pour les gardes des médecins ou encore des démarches facilitées pour la remobilisation des médecins à la retraite. Nommé à la tête du ministère de la Santé, François Braun va donc pouvoir mettre en œuvre son "propre programme". 

François Braun a mené une carrière d'urgentiste. Jusqu'au lundi 4 juillet 2022, il exerçait la fonction de chef des urgences du centre hospitalier régional de Metz-Thionville, et ce, depuis près de quatre ans. Pendant 13 ans, il a pratiqué la médecine dans ce CHR. Précédemment, il a travaillé au sein du centre hospitalier de Verdun, durant 20 ans. Pour autant, François Braun sera le ministre de tous les médecins. La patronne de MG France, syndicat des médecins généralistes, Agnès Giannotti, se veut confiante à ce sujet : "on a eu de bons échanges. Bien que sa tasse de thé soit l'hôpital, il a été très à l'écoute des problèmes des soins primaires. Il semble ouvert à la réflexion", a-t-elle expliqué au Parisien.

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