France-Finlande : Deschamps a-t-il toujours la main ?
À première vue, la situation comptable des Bleus dans la course au Mondial 2022 au Qatar reste confortable, en dépit des deux matches nuls concédés en cette rentrée de septembre face à la Bosnie-Herzégovine, mercredi 1er septembre à Strasbourg (1-1) puis en Ukraine trois jours plus tard (1-1 également). La France compte 9 points dans le groupe D de la zone Europe, soit 4 de plus que ses deux premiers poursuivants, la Finlande et l'Ukraine.
Mais face aux Finlandais, mardi 7 septembre (20h45) à Lyon, les champions du monde n'auront vraiment plus le droit à l'erreur sous peine de se retrouver dans une situation périlleuse : les Nordiques comptent en effet deux matches en moins que les Bleus (trois contre cinq). En cas de succès au Groupama Stadium, ils reviendront à une longueur, avec potentiellement 6 points de plus que les Bleus encore à prendre.
Concrètement que peut faire Didier Deschamps après cette série en cours de cinq résultats nuls ? Le sélectionneur a-t-il d'ailleurs toujours vraiment la main ? Il faut se souvenir que la question s'est posée au sortir de l'Euro. Et si Didier Deschamps et son staff ont été maintenus, c'est après consultations de nombreux acteurs dont plusieurs joueurs.
Moins directifNoël Le Graët, le président de la Fédération française de football, s'est ainsi entretenu avec des garçons de personnalités et de générations différentes, de son capitaine Hugo Lloris à Kylian Mbappé en passant par Paul Pogba. Tous, et sans ambiguïté, ont témoigné de leur confiance envers le sélectionneur et manifesté le souhait de continuer avec lui.
Mais peut-être aussi, parce que baigné dans un certain confort un peu nouveau, en redoublant d'effort pour réintégrer Karim Benzema, Didier Deschamps a lâché du lest, se montrant moins directif. En témoigne l'épisode des penaltys et coups francs, que tous les attaquants souhaitaient tirer sans que jamais le coach ne tranche.
Aujourd'hui, en public comme en privé, les joueurs continuent de louer les qualités de leur sélectionneur. Mais le rapport a manifestement changé. En 2018, Adil Rami craignaient d'être viré en pleine Coupe du monde après une bataille d'extincteur. Aurait-il la même peur aujourd'hui ? Rien n'est moins sûr.
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