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France-Canada : Wendie Renard, une patronne rassurante pour ...

FranceCanada  Wendie Renard une patronne rassurante pour
La défenseure centrale s’est montrée à son avantage, mardi au Mans, contre le Canada lors de la victoire de l’équipe de France (2-1). Une bonne nouvelle à trois mois de la Coupe du monde en Australie.
Wendie Renard a le sourire, les Bleues ont battu le Canada au Mans (2-1). Wendie Renard a le sourire, les Bleues ont battu le Canada au Mans (2-1).
Wendie Renard a le sourire, les Bleues ont battu le Canada au Mans (2-1). FRANCK FIFE / AFP

Sur et en dehors du terrain, Wendie Renard est incontournable. C’est par elle qu’est venue la révolte qui a conduit à la nomination d’Hervé Renard. C’est autour d’elle que doit se construire la défense de l’équipe de France, d’autant plus avec l’absence de sa coéquipière lyonnaise et en sélection, Griedge M’Bock qui est en convalescence après une blessure au genou.

Pour sa 144e sélection, la capitaine des Bleues a livré, mardi 11 avril, face au Canada, une bonne prestation au sein de la défense centrale, lors de la victoire 2-1 des Françaises grâce à des buts de Grace Geyoro (51e) et de Léa Le Garrec (64e). Les 14 000 spectateurs du stade Marie-Marvingt du Mans ont d’ailleurs salué sa performance en scandant son nom en deuxième période. Rien à voir avec sa performance en demi-teinte vendredi à Clermont, où Wendie Renard avait été impliquée négativement sur les deux buts colombiens (succès 5-2 des Bleues), mise en difficulté par la puissante attaquante Mayra Ramirez.

Au Mans, contre les championnes olympiques en titre, les Tricolores ont retrouvé une Wendie Renard sûre, dominante et concentrée. Bien épaulée par Estelle Cascarino, qui n’avait pas joué la première rencontre, elle a commandé à merveille l’arrière-garde française. Si l’équipe de France nouvelle version a maîtrisé le Canada, pour le deuxième match sur le banc de son homonyme, Hervé Renard, elle le doit en grande partie à sa taulière de 32 ans.

« Wendie a été parfaite »

Cela n’a pas échappé à l’entraîneur français. « Wendie a été parfaite. C’est la capitaine qui dirige le bateau, a-t-il relevé, Elle a été très efficace dans sa communication et dans son respect du bloc équipe. Individuellement, elle a été aussi parfaite. » Le sélectionneur défend sa capitaine qui a traversé une période délicate avec sa prise de position publique : « Quand on est une grande joueuse, parmi les meilleures mondiales, on est plus regardé. Moi je suis entièrement satisfait d’elle. Il faut continuer comme ça. »

En première période, Wendie Renard a brillé à plusieurs reprises. Mais c’est sa gardienne, Constance Picaud, qui a évité d’entrée l’ouverture du score, en se jetant rapidement au sol sur une reprise à bout portant de la vedette canadienne, Christine Sinclair (5e). Cinq minutes plus tard, c’est bien la Martiniquaise qui tacle in extremis et superbement Jordyn Huitema, en récupérant le ballon.

Elle n’a jamais paniqué, trônant du haut de son mètre 87 sur ses adversaires. A la 31e, elle remet sereinement − malgré la pression − de la poitrine le ballon en direction de Constance Picaud. Une minute plus tard, elle dégage en patronne le ballon sur un coup franc excentré, similaire à celui qui avait conduit, il y a quatre jours, à l’ouverture du score colombienne. Sa panoplie de défenseure est parfaite lorsqu’elle intervient acrobatiquement pour intercepter un ballon dangereux en pleine surface de réparation (40e).

Alors que l’équipe de France a pris l’ascendant sur son adversaire, logiquement récompensée par l’ouverture du score de la tête de la parisienne Geyoro − une nouvelle fois excellente −, Renard rappelle aux observateurs qu’elle est une défenseure qui peut marquer (34 buts internationaux). Il faut un arrêt incroyable de Kailen Sheridan pour l’empêcher de doubler la mise sur une reprise adroite à bout portant (62e). Deux minutes après, une erreur de Sheridan permet à Léa Le Garrec, entrée en jeu, d’inscrire le deuxième but.

Des choix assumés

Après sa première contre la Colombie, Hervé Renard avait pointé du doigt les manquements défensifs de son équipe. S’il n’avait nommé personne, le sélectionneur n’avait pas été satisfait de la performance défensive des siennes. « Défensivement, il faut de la solidité, de la rigueur, beaucoup plus d’agressivité. On a beaucoup de temps pour travailler, mais on ne peut pas se comporter comme ça contre certaines des meilleures équipes mondiales, avait-il analysé. On est déjà à un très bon niveau mais il faudra être beaucoup plus solide car la Coupe du monde, c’est autre chose. »

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A la veille d’entamer son (faux) retour, puisque son retrait n’aura duré qu’un mois et ne lui aura fait manquer aucun match, Wendie Renard avait, elle, assumé ses choix. « C’est normal, quand on dit certaines choses, surtout une joueuse d’expérience comme moi, forcément je serai attendue au tournant. L’équipe de France ne m’appartient pas, assénait-elle. Je me suis exprimée personnellement, ça a été dur, mais c’était mon choix, je l’ai assumé et je l’assumerai. Je n’ai mis d’ultimatum à personne. Je suis fière de défendre les couleurs de mon pays comme je l’ai fait la première fois en 2011. »

Malgré soixante-dix minutes d’excellente facture sur le plan défensif, les Bleues mesurent encore le chemin qu’il leur reste à parcourir à trois mois de la Coupe du monde en Australie, où elles débuteront le 23 juillet par un match face à la Jamaïque. Doublure de la titulaire Pauline Peyraud-Magnin, Constance Picaud a concédé la réduction de l’écart sur une grossière erreur individuelle. Sa faute de main sur une sortie anodine permet à Jordyn Huitema de pousser le ballon dans le but vide (71e). « Parfois on fait des erreurs qui n’ont aucune conséquence. Cela permet de grandir plus vite », a relativisé Hervé Renard.

Les Bleues célèbrent leur victoire.
Les Bleues célèbrent leur victoire. FRANCK FIFE / AFP
La liste pour le Mondial annoncée depuis juin

Pas de premier clean sheet (match sans encaisser de but) pour les Bleues du nouveau sélectionneur et de sa capitaine Wendie Renard − encore décisive sur une tête défensive dans les arrêts de jeu − mais un premier grand test franchi avec brio. « C’est une équipe championne olympique en titre. C’est une sorte de répétition avant les grands matches de la Coupe du monde, annonçait le sélectionneur avant la rencontre. C’est important de sentir qu’on va dans la même direction. »

La première partie de la mission est réussie. « Les neuf jours ont été fantastiques. Ce n’est que du bonheur pour un entraîneur, a-t-il lancé en clôture de ce premier rassemblement. La liste des 23 ne sera pas facile, il y aura des revenantes. Cela va faire une compétition pas facile entre les joueuses. »

Il devrait annoncer sa liste début juin et les heureuses élues − dont Wendie Renard est assurée de faire partie − auront encore deux matchs de préparation, en Irlande le 6 juillet et en Australie le 14 juillet, avant d’entamer les choses sérieuses.

Anthony Hernandez(envoyé spécial au Mans)

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