Qu'est-ce que la fièvre catarrhale ovine dont un foyer d'un nouveau ...
La fièvre catarrhale ovine a voyagé. D’abord cantonnée aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique, elle vient d’être détectée en France mercredi. Ce premier foyer de sérotype 3 se trouve dans un élevage ovin de Marpent, dans le Nord. Mais qu’est-ce que cette maladie ? Doit-on s’inquiéter d’une épizootie ? 20 Minutes vous explique tout.
Qu’est-ce que la fièvre catarrhale ?
La fièvre catarrhale ovine (FCO) touche tous les ruminants, qu’ils soient d’élevage (bovins, caprins) ou sauvages (cervidés, dromadaires, antilopes). Egalement dite « maladie de la langue bleue », elle se manifeste par de la fièvre, des troubles respiratoires, une langue pendante ou encore la perte des petits en gestation. Elle n’est pas transmissible aux humains.
Elle passe d’un ruminant infecté à un animal indemne par l’intermédiaire d’insectes piqueurs, des moucherons culicoïdes. Elle affaiblit les animaux, provoque des pertes économiques et perturbe les échanges internationaux. Sa détection n’entraîne pas l’euthanasie des animaux, contrairement à la grippe aviaire.
Quel est ce nouveau sérotype ?
Ce foyer, « confirmé le 5 août » par l’agence sanitaire Anses, est le premier en France de ce sérotype. La maladie est déjà présente en France, mais seulement avec les sérotypes 4 (en Corse) et 8 (en France continentale). Dans l’Hexagone, le premier cas a été diagnostiqué en 2000, en Corse.
Or, « le sérotype 3 est une menace pour le cheptel ovin français puisque c’est un virus qui induit des manifestations cliniques qui peuvent être assez conséquentes. (…) Très clairement, il y a des ovins qui meurent » dans des proportions variables d’un élevage à l’autre, avait observé fin juillet le directeur du laboratoire de santé animale de l’Anses, Stéphan Zientara.
Comment éviter une zootopie ?
Après la détection de ce sérotype dans un foyer belge proche de la France, le ministère de l’Agriculture avait annoncé la semaine dernière la création d’une zone « régulée », du Pas-de-Calais à la Moselle, où les déplacements de bovins, chèvres et moutons sont soumis à des restrictions.
Il n’existe pas un traitement efficace. Toutefois, les symptômes peuvent être soignés grâce aux médicaments habituels contre la fièvre ou les troubles respiratoires. Malheureusement, quand les animaux survivent, ils gardent des séquelles : leur croissance est ralentie et ils sont souvent devenus stériles.
Tout savoir sur l'actualité animalièrePour lutter contre la maladie, les pouvoirs publics misent sur la prévention, en mettant en quarantaine les exploitations touchées, en désinsectisant les animaux, les fermes et les véhicules les transportant. De plus, une vaccination « volontaire » sera proposée et le vaccin « mis à disposition gratuitement par l’Etat », a annoncé lundi le ministère.