Qu'est-ce que la fête de l'Aïd-el-Fitr ?

Après ce long mois de ramadan pour les musulmans de France, ce mercredi 10 avril, jour de l'Aïd-el-Fitr, est synonyme de grande fête. Hier, le coucher de soleil clôturait trente jours de jeûne. Aujourd'hui, la journée est l'une des deux dates les plus solennelles du calendrier islamique. La « fête de la rupture » marque le début du mois de Chawwal, le 10e mois du calendrier musulman.

La date de cette grande célébration religieuse n'est jamais fixe. En France, le Conseil français du culte musulman (CFCM), s'appuyant sur des données astronomiques, a annoncé le 1er avril avoir arrêté la date de l'Aïd-el-Fitr au mercredi 10 avril. La Grande Mosquée de Paris s'est alignée sur la même date, fixée grâce à l'observation de la Lune, en conformité avec le choix opéré par les principaux pays arabo-musulmans.

Les fidèles doivent s'acquitter d'une aumône

Pour célébrer cette fête, les musulmans peuvent s'absenter de l'école ou du travail afin de se retrouver en famille. Parmi les rituels les plus importants pendant cette journée sacrée figure l'aumône, la « Zakat al-Fitr ». Durant cette période placée sous le signe du partage et de la solidarité, les pratiquants sont invités, en amont de la rupture de leur jeûne, à préparer une petite somme d'argent qui sera redistribuée aux plus démunis. Le but est qu'aucun fidèle ne soit contraint de mendier pendant l'Aïd-el-Fitr.

Le montant de ce don peut varier. Cette année, il a été fixé à 7 euros par la Grande Mosquée de Paris et à 9 euros par le Conseil français du culte musulman, soit l'équivalent du prix d'un repas moyen. Les institutions religieuses, dans le contexte d'inflation qui traverse la France, ont tenté de veiller à ce que le montant ne soit pas trop élevé pour les donneurs, mais assez important pour que les bénéficiaires puissent s'acheter un repas consistant.

L'Aïd-el-Fitr ne doit pas être confondue avec l'autre grande fête de l'Islam : l'Aïd-el-Kébir, dite aussi l'Aïd al-Adha, qui a lieu en juin. Cette « fête du sacrifice » commémore un épisode religieux commun à la Bible et au Coran. Le moment où Ibrahim, Abraham pour les chrétiens, accepte de sacrifier son fils sur ordre de Dieu. Arrêtant son geste par l'intermédiaire de l'archange Jibrīl – Gabriel –, Dieu substitue un mouton au fils. C'est pour cette raison que de nombreux croyants dans le monde entier sacrifient un mouton à cette occasion.