Astronomie, rituel culinaire : trois choses à savoir sur l'Aïd el-Fitr ...

Cette année, l’Aïd el-Fitr est célébrée le mercredi 10 avril 2024. Cette fête de la rupture marque la fin du ramadan pour les musulmans de France et d’ailleurs. Elle se célèbre à travers des traditions ancestrales, souvent issues du Coran.

La date de sa célébration dépend de la Lune

Le ramadan, qui a commencé cette année le 11 mars, doit s’achever 29 à 30 jours plus tard, selon le calendrier lunaire islamique. Le jour choisi pour rompre avec le jeûne correspond à la célébration de l’Aïd el-Fitr.

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Le jour de sa fête n’est donc pas figé dans le temps. Dans le Coran, le prophète Mahomet affirme que seule l’observation des nouvelles lunes permet de fixer la date de l’Aïd el-Fitr. Conformément à la tradition islamique, c’est au cours de « la Nuit du doute » que les responsables musulmans se réunissent pour scruter l’apparition (ou non) de la nouvelle lune.

Les savants appelés les « oulémas » sont unanimes sur le fait que deux témoins musulmans dignes de confiance sont suffisants afin de donner une observation de la lune, rapporte le site dédié au calendrier religieux Islamhouse .

Pour l’année 2024, en France, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a statué sur la date du 10 avril depuis le 1er avril. Mais il arrive que la date de la fête ne soit pas la même partout car la perception du ciel dépend de la position géographique de son observateur.

Une prière matinale et un repas collectif

Dans la religion musulmane, la fête de l’Aïd el-Fitr est l’occasion pour les fidèles de se réunir lors d’une prière matinale à la mosquée, mais également de passer du temps avec ses proches pour partager des repas et s’offrir des cadeaux.

La journée se déroule avec minutie. La prière du matin, appelée Salat al-Eid, a lieu dans une mosquée ou en plein air dans un musalla – espace extérieur destiné à la prière – et se fait collectivement.

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La rupture du ramadan arrive après, dans une ambiance qui se veut conviviale. Libération précise que les vœux peuvent s’échanger avec des non-croyants et même des enfants. Ceux-ci sont par ailleurs exemptés de présence scolaire depuis la loi du 15 mars 2004 sur la laïcité à l’école.

Une aumône à verser

Cette journée tournée vers le partage donne souvent lieu à d’opulents repas de famille où la nourriture traditionnelle met à l’honneur la rechta, un plat algérien fait de pâtes fraîches mais aussi le couscous ou le tajine. Côté sucré, les dattes, les beignets mais encore les pistaches sont traditionnellement consommés pour rompre le jeûne.

Ce repas a une telle symbolique dans la tradition musulmane, qu’il impose aux fidèles une aumône, appelée Zakat al-Fitr afin que les musulmans les plus démunis puissent préparer leur repas. Pour 2024, le montant de cette quittance a été fixé à neuf euros. Une augmentation due au coût de l’alimentation, s’est expliqué le CFCM. Pendant de nombreuses années, la Zakat al-Fitr n’excédait pas les sept euros.

« Elle permet d’abord la purification de la personne qui a jeûné. Ensuite, elle enseigne la solidarité envers toutes les personnes pauvres », comme l’expliquait l’imam et directeur de la faculté d’islamologie de Paris, Noureddine Belhout, auprès d’ Actu.fr .