Fête de l'Huma: la chanson finale?
La manifestation, qui déménage et manque d’argent, table sur sa programmation artistique pour survivre.
Est-ce l’édition de la dernière chance? Ce vendredi, la Fête de l’Huma démarre dans un climat compliqué. Y aller est un chemin de croix. Entre le RER, une navette et pour finir une longue marche, comptez une heure trente depuis Austerlitz. Au milieu des vieux militants qui forment le gros des troupes des «manifs» (tutoiement de rigueur) et des jeunes venus avec leurs sacs de couchage, Monique Pinçot-Charlot s’adresse à ses voisins. La madone anti-riches tacle le président de la République: «Un manipulateur, un salopard…»
À découvrir
À cause des JO de 2024, la Fête de l’Huma a déménagé au milieu de l’Essonne sur l’ancienne base aérienne 217.Dans l’allée Elsa-Triolet, où l’herbe ne pousse plus, les effluves de merguez s’échappent des grills. Faute de moutarde, il faut se rabattre sur du ketchup américain. Au village librairie, il n’y a que des éditeurs engagés vendant les œuvres de Karl Marx ou des affiches de la Commune. La tente «Cuba stop au blocus» croule sous les produits dérivés du Che. Les mégaphones…
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