La FDJ autorisée à racheter Kindred (Unibet) par l'Autorité de la ...
En ce vendredi 13, l'Autorité de la concurrence autorise la Française des Jeux à racheter l'opérateur de jeux en ligne suédois Kindred, qui détient notamment Unibet, à condition qu'elle sépare les nouvelles marques de ses jeux sous monopole (loterie, etc). L'opération à 2,6 milliards d'euros, annoncée début 2024, vise à créer « un champion européen des jeux d'argent et de hasard ».
L'avis de l'Autorité était la dernière condition réglementaire nécessaire à la finalisation de l'OPA sur le groupe suédois qui devrait être finalisée fin novembre. Kindred Group est l'un des principaux opérateurs mondiaux de jeux en ligne, avec des activités en Europe, en Amérique du Nord et en Australie.
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Des paris sportifs et hippiques en ligne
L'Autorité française de la concurrence a demandé à la FDJ de « reprendre et compléter les engagements souscrits en septembre 2023 dans le cadre de l'autorisation de l'acquisition de ZEturf », deuxième opérateur du marché français des paris hippiques en ligne, selon un communiqué.
« La mise en œuvre des engagements, qui visent en substance, à séparer les activités sous monopole de FDJ des activités concurrentielles commercialisées par FDJ au lendemain de l'acquisition de ZEturf, est actuellement en cours », indique l'Autorité.
En effet, étant donné que l'activité de Kindred concerne également les paris sportifs et hippiques en ligne, ainsi que du poker en ligne, l'Autorité estime que cette opération est susceptible de présenter les mêmes types de risques congloméraux que ceux avec ZEturf. Pour rappel, la FDJ a finalisé le rachat du deuxième opérateur du marché français des paris hippiques en ligne en tout début d'année. Ce rachat, qui a valorisé ZEturf à 175 millions d'euros, a permis au groupe FDJ « de devenir le 4e acteur des jeux d'argent en ligne en concurrence en France (paris sportifs, paris hippiques et poker), avec une part de marché supérieure à 10% », selon un précédent communiqué.
En outre, la FDJ devra souscrire « un nouvel engagement de séparation de marques : toutes les offres de jeux concurrentiels seront, à terme, commercialisées sous une ou plusieurs marque(s) propre(s) aux jeux concurrentiels et ne comportant pas de racine commune ou de logo commun avec les marques FDJ ».
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La plus importante opération de la FDJ
Cette opération sera la plus importante de l'histoire de la FDJ, héritière de la loterie française créée en 1933 et entrée en Bourse fin 2019. D'autant que les récentes acquisitions du groupe lui ont permis d'enregistrer un bénéfice net en hausse de 17,5% au premier semestre. Car outre Zeturf, la FDJ a également acquis la loterie irlandaise PLI l'année dernière.
Entre janvier et juin, l'opérateur a dégagé un bénéfice net de 213 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,42 milliard d'euros, en hausse de 10,8%. A périmètre comparable, le chiffre d'affaires progresse de 4,7%.
Dans le détail, le chiffre d'affaires de la loterie progresse de 5% à 1 milliard d'euros, grâce à la bonne performance des jeux instantanés (+6,7% porté notamment par le succès du nouveau jeu Ticket d'Or) et du tirage (+2,1% grâce à EuroDreams tandis qu'Amigo n'a renoué avec la croissance que début juin). Le chiffre d'affaires des paris sportifs et jeux en ligne en concurrence s'établit à 294 millions d'euros, en progression de 14,5%.
Par canaux de distribution, le chiffre d'affaires numérique bondit ainsi de 40%, à 201 millions d'euros, compte tenu des acquisitions de PLI et ZEturf, et de 25% à périmètre comparable.
(Avec AFP)
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