FC Metz, la soirée de rêve contre Sochaux Moselle TV
Impensable, mais vrai ! Vainqueur de Sochaux (0-1) grâce à un but de Cheick Sabaly, le FC Metz profite de la défaite de Bordeaux à Annecy (1-0) pour prendre la deuxième place à une journée de la fin de la saison. Les Grenats peuvent retrouver la Ligue 1 en cas de victoire face à Bastia, vendredi 2 juin à Saint-Symphorien (20h45).
Les yeux rivés sur un téléphone sorti du banc pour regarder les dernières secondes du match entre Annecy et Bordeaux, puis la délivrance. Une poignée de main rageuse entre Laszlo Bölöni et Pierre Dréossi, l’entraîneur et le directeur sportif messin, les deux acolytes depuis leurs années rennaises. Des joueurs messins aux anges, le sourire jusqu’aux oreilles, des enlacements à n’en plus finir et, surtout, une belle communion avec les 800 supporters venus soutenir Metz à Bonal contre Sochaux.
Après 24 matchs sans défaite, les Grenats sont enfin revenus à hauteur de Bordeaux. Ils ont un peu plus enfoncé les Sochaliens, battus pour la septième fois de cette Ligue 2 complètement folle et ont donc profité du faux-pas girondin. Ils joueront leur montée la semaine prochaine face à Bastia, qui a accroché Le Havre (1-1). Le leader normand compte trois points d’avance avant cette ultime étape et la réception du Dijon de Pascal Dupraz. Rien n’est joué et tout est possible. Y compris d’une égalité à trois et d’une bagarre au goal-average. Mais après avoir autant chassé, le FC Metz tient sa proie : la Ligue 1. A lui de ne désormais pas la laisser filer.
On a aimé
Le FC Metz n’a pas tremblé : le FC Metz était sous pression et n’avait plus le choix avant ce déplacement à Sochaux. Il pouvait tout perdre et aurait pu se liquéfier face à une formation revancharde devant son public. Que nenni. Les Grenats étaient au-dessus physiquement et mentalement. Ils ont répondu présents et n’ont pas manqué ce premier rendez-vous avec leur destin. De bon augure avant Bastia.
Le peuple grenat uni : Saint-Symphorien sera rempli jusqu’à la gueule pour Bastia. Mais près de 850 supporters étaient dans le parcage des visiteurs à Bonal pour ce court déplacement dans le Doubs. Ils n’ont jamais cessé de donner de la voix, ont craqué quelques fumigènes au retour des vestiaires et poussé les joueurs messins vers la victoire. La suite ne se lit pas, elle se vit. Des jolis moments de communion, des joueurs encensés comme Alexandre Oukidja ou Georges Mikautadze. La fête peut être encore plus belle dans une semaine.
Cheick Sabaly tient parole : Cheick Sabaly avait promis aux supporters messins qu’il inscrirait un deuxième but avant la fin de la saison lors de son passage dans le Graoully Mag. Il a tenu parole sur une merveille de centre de Youssef Maziz. Virevoltant sur son côté gauche, il s’est enfin montré efficace même s’il a ensuite gâché plusieurs occasions de mettre son équipe à l’abri.
Maxence Prévot a retardé l’échéance : sans lui, Sochaux en aurait sans doute pris une bonne. Maxence Prévot a multiplié les parades de grande classe tout au long de la partie et, surtout, lors d’une première mi-temps où il est presque apparu imbattable. Il a été l’un des seuls à surnager chez les Lionceaux avec son capitaine Aldo Kalulu.
Vincent Pajot soulage ses anciens partenaires : il va sans doute recevoir de nombreux messages de ses anciens partenaires. Vincent Pajot, parti cet été de Metz pour rejoindre le promu Annecy, est l’unique buteur haut-savoyeur face à Bordeaux, qui a constamment couru après le score. Il file en tout cas un sacré coup de pouce à son ancienne formation dans la course à la montée. Le tout, avec un maillot grenat. Comme quoi.
Matthieu Udol, capitaine courage : il a encore une fois été irréprochable dans l’engagement et la détermination. Matthieu Udol s’est démené comme un fou à son poste de latéral gauche, coupant les actions adverses et apportant le surnombre sur le plan offensif. Il a tout donné sur le terrain et même un peu plus, quitte à faire un léger malaise vagal après la rencontre, en zone mixte.
On n’a pas aimé
L’égalisation havraise : le scénario aurait pu être encore plus rêvé si Le Havre n’avait pas égalisé en toute fin de rencontre à Bastia (1-1). Une égalisation entachée d’un erreur d’arbitrage puisque Samuel Grandsir trouve la faille sur un coup-franc qui n’aurait jamais dû être sifflé en faveur des Havrais.
La chute de l’ASNL : la joie messine tranche avec la tristesse nancéienne. L’ASNL est reléguée pour la deuxième saison de suite après un match nul insuffisant sur la pelouse de Bourg-Péronnas (3-3). Les hommes de Benoît Pedretti ont pourtant mené trois fois au score mais n’ont pas eu le mental pour conserver cette avance. Le club, rétrogradé en National 2, perd donc son statut professionnel, son centre de formation et pourrait même déposer le bilan. Son avenir est aujourd’hui bien incertain et symbolise le fiasco de l’après-Rousselot et d’une politique fantôme avec l’incompétent Gauthier Ganaye aux manettes.
Si certains supporters messins ou mosellans se réjouiront de cette issue, le football lorrain en sort perdant. Sans oublier tous ces hommes et femmes qui pourraient perdre aussi leur boulot. Dramatique.
Crédit photo : site du FC Metz