[Il y a] 5 ans : séisme à l'Everest
Il était 11h56 (heure locale) lorsque le Népal s'est mis à tanguer ce 25 avril 2015. C'est à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou que la secousse, d'une magnitude de 7,8 sur l'échelle de Richter, est la plus forte. Pendant les heures qui suivent, de nombreuses répliques sont ressenties jusqu'en Inde et en Chine.
Dans la capitale népalaise, c'est un désastre. Les morts se comptent par centaines et un nombre incalculable de blessés gît au milieu des décombres des bâtiments en ruines. Les régions reculées du pays ont souffert elles aussi. Dans le Langtang, paradis du trekking, le séisme a déclenché un gigantesque éboulement qui a rayé un village entier de la carte.
Dix-neuf morts et une soixantaine de blessés au camp de base de l'EverestBien qu'assez éloigné de l'épicentre, l'Everest tremble lui aussi. Mais c'est du sommet voisin, le Pumori (7 161 mètres), qu'arrive la déferlante. Quelques secondes après la secousse, une énorme masse de glace se décroche de son épaule nord et déclenche une avalanche qui vient terminer sa course sur le camp de base de l'Everest ; à cette époque de l'année, un petit village où vivent près d'un millier de personnes : alpinistes, guides, sherpas, médecins...
L'alpiniste allemand Jost Kobusch avait sorti sa caméra quelques secondes auparavant. Il filme fortuitement une scène de panique où chacun essaye de se protéger comme il le peut. Mais le souffle de l'avalanche est puissant et emporte tout sur son passage.
Ensuite, c'est le chaos. Tout est dévasté... Tentes disloquées, tables renversées, matériel dispersé... Ceux qui sont sains et saufs s'organisent pour porter les premiers soins en attendant l'arrivée des hélicoptères de secours. Le premier constat est sans appel : le bilan promet d'être lourd.
« Suis sorti de ma tente en courant pour sauver ma peau. Suis sauf. Beaucoup de gens en montagne. »
Alex Gavan
Deux heures après l'avalanche, l’alpiniste Alex Gavan tweete : « Énorme tremblement de terre au camp de base de l’Everest, puis énorme avalanche depuis le Pumori. Suis sorti de ma tente en courant pour sauver ma peau. Suis sauf. Beaucoup de gens en montagne ».