Russie: la France dénonce la "condamnation révoltante" du ...
Le journaliste américain a été condamné vendredi 19 juillet à 16 ans de prison pour "espionnage" par un tribunal russe. La France a réagi pour la première fois.
Une condamnation ferme. Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé, ce samedi 20 juillet, la "condamnation révoltante" du journaliste américain Evan Gershkovich à 16 ans de "colonie péniteniaire" par un tribunal russe.
Au terme d'un procès expéditif à huis clos, le reporter a été condamné à une peine de prison ferme le vendredi 19 juillet pour "espionnage", une accusation jamais étayée par la Russie.
Un appel à la libération
Dans son communiqué, le ministère français des Affaires étrangères "appelle les autorités russes à libérer Evan Gershkovich ainsi que tous les prisonniers politiques, russes comme étrangers, et à respecter les droits et libertés fondamentaux conformément aux engagements internationaux de la Russie".
"La dérive répressive du régime russe ne cesse de s'intensifier. La France est très préoccupée par les entraves toujours plus fortes à la liberté d’expression, à la liberté d’informer et à l’accès à une information indépendante en Russie", a-t-il ajouté.
Des conditions très strictes de détention
Le reporter du Wall Street Journal, âgé de 32 ans, doit purger sa peine dans une colonie pénitentiaire à "régime sévère", ce qui signifie des conditions de détention très strictes, comparées au "régime normal".
Evan Gershkovich avait plaidé non coupable et exercé son droit à une "dernière prise de parole" avant le verdict, avait annoncé plus tôt à la presse une porte-parole du tribunal, Ekaterina Maslennikova. Le parquet avait requis 18 ans de prison.
C.L. avec AFP