Éric Assous, auteur et scénariste prolifique pour le théâtre et le cinéma, est mort à 64 ans
Éric Assous, auteur et scénariste de nombreuses pièces de théâtre et de films dont Les Montagnes russes avec Alain Delon et Bernard Tapie, est décédé lundi à Paris à 64 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé à l'AFP le producteur et metteur en scène Philippe Hersen, ami de la famille.
Récompensé par deux Molières de l'auteur francophone en 2010 et 2015 pour les pièces L'Illusion conjugale et On ne se mentira jamais, Éric Assous avait également été consacré en 2014 par le Grand prix du théâtre de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre dramatique.
«Éric Assous était un auteur prolifique et talentueux. Nous avons monté plusieurs pièces avec Alain Delon et Bernard Tapie. C'était un auteur et dialoguiste d'exception, spécialiste de la vie de couple», a dit Philippe Hersen qui lui avait confié aussi l'adaptation pour Bernard Tapie de la pièce Oscar de Pierre Mondy, portée à l'écran en 1967, avec Louis de Funès.
Éric Assous qui a été également l'auteur de dizaines de pièces radiophoniques pour France Inter, a signé aussi des scénarios pour des séries télévisées dont Nestor Burma. Il avait réalisé plusieurs films dont Les Gens en maillots de bain ne sont pas (forcément) superficiels (2001) et Sexes très opposés (2002).
Au théâtre, il a signé aussi de nombreuses pièces de boulevard dont Les Belles-sœurs (2007) dans une mise en scène de Jean-Luc Moreau, Secret de famille (2008) avec Michel Sardou, Une Journée ordinaire (2011) avec Alain Delon et sa fille Anouchka, Nos Femmes (2013) dans une mise en scène de Richard Berry avec Daniel Auteuil et Inavouable (2018) avec Michel Leeb.
«Le vaudeville, c'est un art extrêmement difficile. Ce sont des équations mathématiques à mettre en œuvre. À la fois de la littérature, des mathématiques et de l'observation», expliquait Éric Assous au Figaro en 2018. Avant d'ajouter : «L'humour, il vient d'une situation et de la qualité des dialogues. C'est pour ça que la pièce radiophonique, nue, sans comédien, ni décor, fonctionne à merveille! J'ai appris mon métier en écrivant pour la radio. Au début de ma carrière, on m'a dit en lisant mes textes: «Les gens ne parlent pas comme ça». Il fallait enlever ce vernis littéraire et rechercher le réalisme. «Faire brillant», ce n'est pas être brillant, c'est une façon de se cacher.»
Pour le cinéma, il a été le scénariste notamment d'Un Adultère (2018) de Philippe Harel, Deux jours à tuer (2008) de Jean Becker et Une Hirondelle a fait le printemps (2001) de Christian Carion.