Un mois après la disparition de Lina, où en est l'enquête ?

Publié le 24 octobre 2023 à 14h32

Un mois après la disparition de la jeune Lina, on reste toujours sans nouvelle de l’adolescente. Dans un communiqué publié le lundi 23 octobre, la mère explique garder espoir malgré le temps qui passe. « La rage me pousse à me battre encore plus fort… La place de Lina est chez elle, auprès des siens et je ne lâcherai rien jusqu’à ce qu’elle y soit », dit-elle. Dans la vallée de la Bruche (Bas-Rhin), la disparition de la jeune fille de quinze ans est sur toutes les lèvres. « On n'a pas envie de s’imaginer des trucs, on attend des réponses », affirme une passante à nos confrères de Franceinfo. Alors que ce lundi 23 octobre, un mois jour pour jour après la disparition inquiétante de l’adolescente, ELLE fait le point sur ce qu’on sait de l’affaire.  

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Tout commence le 23 septembre dernier quand Lina quitte son domicile pour se rendre à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, proche de son domicile. Sur le chemin, son portable se désactive et son téléphone reste encore introuvable à ce jour. Désormais, l’enquête se concentre sur le téléphone de son petit-ami qu’elle comptait rejoindre à Strasbourg. Elle lui aurait envoyé une vidéo quelques minutes avant de disparaître. Un élément qui met au centre des investigations la téléphonie. Selon les informations des « Dernières nouvelles d’Alsace », l’enquête de terrain a pris fin.  

« Données téléphoniques, vidéo et numériques » en cours d’analyse 

De fait, les enquêteurs étudient minutieusement des « données téléphoniques, vidéo et numériques ». Le jour de sa disparition, le téléphone de l’adolescente avait cessé d’émettre à 11 h 22. Conclusion, la disparition de Lina a eu lieu dans un créneau établi entre 11 h 15 et 11 h 22, estime « Le Midi Libre ». De même, les enquêteurs étudient les données de bornage des « jours d’avant et des jours d’après, pour voir si certaines personnes, qui avaient l’habitude de passer, ne passent plus », comme l’explique à BFMTV François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. La méthode pourrait donner lieu à de nouveaux interrogatoires et donc de nouveaux témoignages. 

Depuis quelques temps, les enquêteurs se consacrent à l’analyse du téléphone de son petit-ami, Tao. Pour autant, il s’agit d’une mesure « normale dans la mesure où il fait partie de l’entourage proche de la disparue », selon une source policière dans « La Dépêche du Midi ». Le téléphone du jeune homme avait disparu, le 24 septembre, alors qu’il était parti à la recherche de Lina dans une usine désaffectée. Suite à son interrogatoire, les enquêteurs ont finalement retrouvé l’objet dans la zone indiquée par Tao. L’analyse des discussions du jeune couple pourrait prendre du temps notamment parce que les messages WhatsApp seront analysés par des laboratoires privés, affirme un journaliste du « Nouveau Détective ».  

Des témoignages qui évoquent une « petite voiture bleue » 

Différents témoins affirment par ailleurs avoir aperçu Lina le 23 septembre. Selon la procureure de Saverne, ils seraient deux à avoir « vu Lina sur le trajet de la gare entre 11 h 15 et 11 h 30 ». Une troisième personne indique l'avoir aussi croisé ce matin-là. Selon ce riverain, elle se trouvait dans une « petite voiture bleue » qui roulait dans la direction opposée de la gare, accompagnée d’un homme plus âgé qu’elle. Selon ce témoignage, la jeune fille ne semblait pas avoir « l’air soucieuse », au point de même de le saluer comme si de rien n'était.   

Dans le cadre des recherches, la région a été passée au crible dans l’espoir de retrouver une Renault Clio de couleur sombre (bleue ou grise) conformément aux descriptions données. D’autant que les quelques images de vidéosurveillance ont permis d’attester du passage, ce jour-là, d’une voiture correspondant à cette description. D’après les informations de BFMTV, des relevés ont donc été réalisés sur une demi-douzaine de voitures. De son côté, la rédaction de France Bleu évoque des recherches dans un village voisin où des pavillons ont été fouillés et des prélèvements ADN réalisés sur plusieurs véhicules. La section de recherches est actuellement dans l’attente de résultats d’analyses et de prélèvements. La théorie de la fugue est jugée moins probable que celle de l’enlèvement à ce stade.