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Législatives 2024 : les options d'Emmanuel Macron pour ...

Législatives 2024  les options dEmmanuel Macron pour
Le président de la République a affirmé ce mercredi 3 juillet qu’il n’était « pas question » de « gouverner demain avec LFI ». Cohabitation avec le RN, grande coalition des modérés, gouvernement technique : le point sur les choix d’E

► Une cohabitation avec le Rassemblement national

Si le RN et ses alliés obtiennent la majorité absolue de 289 sièges à l’Assemblée nationale, le président de la République devrait nommer au poste de premier ministre une personnalité issue du parti vainqueur. La Constitution ne l’y oblige pas. C’est la tradition politique. Au soir du premier tour dont le RN est sorti en tête, l’ancienne patronne du parti Marine Le Pen l’a rappelé, demandant aux électeurs « une majorité absolue pour que Jordan Bardella soit, dans huit jours, nommé premier ministre par Emmanuel Macron ».

« J’entends être un premier ministre de cohabitation, respectueux de la Constitution et de la fonction du président de la République, mais intransigeant sur la politique que nous mettrons en œuvre », a déclaré le jeune président du RN. Si la nomination se confirme, la cohabitation entre un président centriste et un chef de gouvernement d’extrême droite prendra un tour inédit. Au vu de la tension mise par Marine Le Pen sur Emmanuel Macron, son adversaire des présidentielles de 2017 et 2022, ce sera aussi une cohabitation de combat.

« Chef des armées, pour le président, c’est un titre honorifique puisque c’est le premier ministre qui tient les cordons de la bourse », a prévenu l’ancienne présidente des députés RN. Avant de mettre en garde contre « une forme de coup d’État administratif » de l’Élysée qui envisagerait, selon elle, une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation. Dans les deux cas, la présidence a répliqué : « arrogance » et appel au « sang-froid ». Le bras de fer a commencé.

► Une cohabitation avec le RN et une partie de la droite

Si le RN et ses alliés n’obtiennent qu’une majorité relative, le scénario pourrait se compliquer. Après avoir dit qu’il n’irait à Matignon qu’à la condition d’une majorité absolue, le parti lepéniste a révisé sa position. Le vice-président du RN Sébastien Chenu, réélu député du Nord, a indiqué que « s’il manque quelques sièges pour cette majorité absolue, nous nous adresserons à certains collègues pour leur demander de ne pas bloquer le pays ».

Marine Le Pen a précisé qu’une majorité relative de « 270 députés » pourrait être complétée avec des soutiens, « des députés, par exemple divers droite, divers gauche, quelques LR qui ont exprimé par le passé une proximité avec nous, nos options ». Objectif : voter la confiance et le budget.

Marine Le Pen fixe le curseur à 270 députés. Mais quel serait celui choisi par Emmanuel Macron pour désigner un premier ministre ? Jordan Bardella s’imposerait-il toujours ou le président contesté des Républicains Éric Ciotti, nouvel allié du RN, tirerait-il son épingle du jeu ?

► Un gouvernement avec une coalition de modérés

Dès sa conférence de presse du 12 juin, trois jours après avoir décidé de dissoudre l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a mis sur la table un autre scénario : une « fédération de projets pour gouverner » avec « des sociaux-démocrates, des radicaux, des écologistes, des démocrates-chrétiens, des gaullistes ».

Cette idée qui n’est pas dans les habitudes françaises chemine dans l’ancienne majorité. Le premier ministre Gabriel Attal a appelé les Français à élire « une Assemblée nationale plurielle » pour contrer le RN. La présidente sortante de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet est favorable à une « grande coalition allant des LR aux écologistes et aux communistes » pour gouverner. Mais qui prendra une telle initiative, sur quel programme et dans quel cadre ? Le Parlement pourrait alors devenir le lieu de ces négociations.

L’ancien premier ministre Édouard Philippe croit, lui, possible de créer « une nouvelle majorité parlementaire, plus large, plus stable, plus solide » sur le modèle d’une « coalition à l’allemande ». Mais l’ancienne majorité présidentielle pourrait perdre la moitié de ses députés et se retrouver affaiblie, voire désunie. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a refusé d’être « le supplétif d’une majorité en déroute ». « Je ne vois pas très bien comment ceux qui sont arrivés en 3e position pensent qu’ils vont pouvoir réunir une coalition », a jugé l’ex-président de la commission des finances Éric Coquerel.

L’idée d’une grande coalition fait cependant son chemin à gauche aussi. « Il faudra sûrement faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant dans ce pays », a reconnu la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier. Cette hypothèse d’une coalition – de gauche, de droite, du centre – pourrait diviser le Nouveau Front populaire, La France insoumise refusant d’y participer.

Comme un préalable, Emmanuel Macron a prévenu, mercredi 3 juillet, en conseil des ministres, qu’il n’était « pas question » de « gouverner » avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. « Se désister aujourd’hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national ne signifie pas gouverner demain avec LFI », a-t-il dit.

► Un gouvernement technique face au blocage politique

Si la majorité devait être introuvable et si aucun parti ou aucune coalition ne se trouvait en situation de gouverner, Emmanuel Macron pourrait faire face à une situation de blocage politique. Il pourrait alors mettre en place un gouvernement technique composé de hauts fonctionnaires ou d’experts sans étiquette partisane, qui n’aurait pas de programme politique mais gérerait les affaires courantes. Comme cela a été plusieurs fois le cas en Italie avec le soutien des principaux partis.

Un gouvernement technique laisserait sans doute davantage de marges de manœuvre à Emmanuel Macron. Mais pour combien de temps ?

Retrouvez, dès leur publication officielle, les résultats du 2nd tour des élections législatives 2024, commune par commune.

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