Emmanuel Macron à Brégançon pour une pause estivale «par ...

Ni la crise politique ni les Jeux olympiques n’auront eu raison de cette tradition estivale. Comme chaque été depuis 2018, Emmanuel Macron a posé ce week-end ses valises au fort de Brégançon (Var), lieu officiel de villégiature annuelle. Si l’Élysée se refuse à tout commentaire sur l’agenda privé du couple, leur arrivée sur place a été confirmée par plusieurs sources concordantes. Une partie de la belle-famille d’Emmanuel Macron y était déjà depuis quelques jours, selon Var Matin. Depuis cet îlot rocheux situé au large de Bormes-les-Mimosas, le chef de l’État pourra évaluer ses options avant de siffler la fin de la «trêve » qu’il a lui-même décrétée. Un répit avant de devoir trancher sur l’avenir du gouvernement démissionnaire et le nom du futur premier ministre. 

Preuve de l’effervescence qui guette la petite commune du Sud-Est où il se trouve, la préfecture du Var a d’ores et déjà interdit «toute manifestation ou tout rassemblement revendicatif» du dimanche 28 juillet au vendredi 16 août. Souvent aperçu en jet-ski ou en canoë-kayak dans les environs, le chef de l’État a pris ses habitudes dans la région : «C’est un Élysée-sur-Méditerranée qui me permet de travailler», ainsi qu’il l’a résumé auprès du Figaro .

Jeux Olympiques et crise politique

Cela tombe bien, car les vacances du président se feront cette année «par intermittence», tant elles sont percutées par un contexte inédit. Les Jeux Olympiques d’abord, que le chef de l’État suit de près. Il n’exclut pas l’hypothèse de faire des allers-retours pour aller soutenir les athlètes tricolores. Ce week-end, il a par exemple assisté à la victoire des Bleus au rugby à sept et à la finale de l’épreuve féminine d’épée. Selon toute vraisemblance, il devrait assister à la cérémonie de clôture des JO, qui aura lieu le 11 août. 

«Jusqu’à la mi-août, on doit être concentrés sur les Jeux», a professé Emmanuel Macron lors de son interview au «20H» de France 2 mardi dernier. Une façon de se laisser encore un peu de temps avant d’arbitrer la course pour Matignon. Il faut dire que la gauche l’attend de pied ferme sur ce sujet. Le Nouveau Front populaire entend maintenir la pression, en multipliant les déplacements de sa candidate Lucie Castets, comme à Lille ce week-end. Sauf coup de théâtre, il est toutefois hautement improbable que le président décroche finalement son téléphone pour charger la haut-fonctionnaire de 37 ans de former un gouvernement.

Ces vacances intermittentes du président seront aussi marquées par les traditionnelles célébrations du 80e anniversaire du débarquement allié en Provence, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le chef de l’État a déjà prévu d’y participer.