Interview d'Emmanuel Macron, en direct : le chef de l'Etat prône « l ...
Ce qu’il faut retenir de l’interview d’Emmanuel Macron
Le président de la République a passé en revue, lundi sur TF1 et France 2, les sujets qui attendent son gouvernement à la fin de l’été et tiré quelques leçons de ces « cent jours ». Voici les principaux points de son entretien télévisé.
Gouvernement. En début d’entretien, Emmanuel Macron a jugé que le gouvernement a été « efficace » durant les « cent jours », défendant le maintien d’Elisabeth Borne au poste de première ministre, un choix de « continuité et d’efficacité », a-t-il déclaré. « J’avais fixé un cap, les cent jours. Durant ces cent jours, le gouvernement, avec le Parlement, le pays tout entier, a avancé », a-t-il poursuivi.
Assemblée. Interrogé sur l’impossibilité de créer, depuis les élections législatives, en juin 2022, une coalition politique pour permettre une adoption plus facile des textes législatifs, le chef de l’Etat constate qu’« il n’y a pas de majorité de rechange » à l’Assemblée nationale, mais « des majorités d’échange ». M. Macron assure qu’il « ne croit pas aux coalitions » de gouvernement « formelles ».
Violences urbaines.« L’ordre, l’ordre, l’ordre », c’est la première leçon que le président de la République dit tirer des plusieurs jours de violences urbaines après la mort du jeune Nahel M. tué par un policier à Nanterre. « La deuxième, c’est que notre pays a besoin d’un retour de l’autorité à chaque niveau, et d’abord dans la famille », a-t-il poursuivi. Il a souhaité ouvrir « dès la fin de l’été » le « chantier » de « l’autorité parentale ». Aussi, il a pointé la responsabilité des réseaux sociaux, jugeant qu’« un ordre public numérique » permettrait « de prévenir les débordements ».
Propos du directeur général de la police nationale. Le chef de l’Etat a refusé de commenter les déclarations de Frédéric Veaux, qui a apporté son soutien à un policier placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête sur des violences policières. Mais il a rappelé que « nul en République n’était au-dessus de la loi » et dit qu’il veut « entendre l’émotion » des policiers « tout en faisant respecter l’Etat de droit ». Leur « légitimité » tient « du fait qu’ils protègent le cadre républicain et qu’ils font respecter les lois démocratiquement votées », a-t-il ajouté.
Transition écologique. « Nous devrons faire deux fois plus vite » que les cinq dernières années durant les cinq années qui viennent pour réduire les émissions de CO2 et tenir les objectifs climatiques, a déclaré le chef de l’Etat, promettant d’investir, « dès l’année prochaine », « plusieurs milliards d’euros en plus » dans l’écologie.
Education. Le président s’est engagé à ce qu’il y ait « un professeur devant chaque classe » en septembre, grâce à la poursuite des recrutements de contractuels mais aussi à la mise en place du « pacte enseignant » qui permet à ceux qui le souhaitent de remplacer leur collègue absent contre rémunération.
Loi immigration. Emmanuel Macron a dit, lundi, avoir « bon espoir que les oppositions républicaines qui veulent que le pays soit mieux protégé dans ses frontières, (…), et intègre mieux ceux qui sont là et aident la nation à réussir, qu’en bonne foi, elles nous aident à bâtir un texte », a affirmé le président de la République. « Après, la Constitution prévoit des chemins pour les textes et j’aurai la responsabilité que l’efficacité soit au rendez-vous », a-t-il ajouté, dans une allusion à la possibilité pour le gouvernement de recourir à l’article 49.3 qui permet l’adoption d’un texte sans vote.
Pouvoir d’achat. La nouvelle hausse de 10 % des tarifs réglementés de l’électricité au 1er août est une « décision proportionnée », a expliqué M. Macron, rappelant que le « contribuable paie ce que le consommateur ne paie pas ». Le président de la République a promis de « continuer à accompagner dans les prochains mois » les ménages. Enfin, il a confirmé la décision d’une baisse de l’impôt de 2 milliards d’euros pour les classes moyennes d’ici à la fin du quinquennat.