A Toulouse, les recherches se poursuivent pour trouver d ...
Il était environ 1 h 10 du matin, samedi 9 mars, lorsqu’un immeuble de trois étages s’est effondré comme un château de cartes, à deux pas de la place du Capitole à Toulouse. Situé dans la rue Saint-Rome, artère très fréquentée du centre-ville, il avait été évacué de ses habitants, mardi, un pan d’un mur porteur du rez-de-chaussée s’étant écroulé.
Etayés par une entreprise privée, les murs de cet immeuble datant du XIXe siècle comptant neuf appartements se sont effondrés alors que les fêtards nocturnes empruntaient la rue, rouverte à la déambulation vendredi matin.
Dans la matinée, les recherches se poursuivaient pour trouver d’éventuelles victimes sous des tonnes de gravats. Toute la nuit, une cinquantaine de sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne, appuyés par des équipes spécialisées, ont œuvré dans le quartier, où 25 personnes ont été évacuées des immeubles voisins et où le gaz a été coupé.
En début de matinée, le capitaine Stéphane Lévêque, officier au SDIS de Haute-Garonne a confirmé au Monde « la poursuite des recherches, grâce à des détecteurs de mouvements et à l’aide de chiens. » « Heureusement, il n’y a apparemment aucune victime », a-t-il ajouté. Une information confirméepar les images de vidéosurveillance de la ville tournées au moment de l’incident.
Les manœuvres devraient pourtant se poursuivre toute la journée, car un immeuble mitoyen menace, lui aussi, de s’écrouler. « Grâce à des images prises par drones et à des capteurs laser détectant les mouvements des habitations, nous restons très prudents et on va déblayer et avancer lentement », précise le capitaine des pompiers.
Tout le quartier bouclé et inspecté
C’est surtout sur une tour datant de 1533, la tour de Serta, que se concentrent toutes les attentions. Du haut de ses 20 mètres, elle surplombe un immeuble mitoyen, et sa stabilité serait précaire. En milieu de semaine, le patron d’une boutique située au rez-de-chaussée de l’immeuble accidenté, Michaël Drihole, déclarait à La Dépêche du Midi : « On a constaté des fissures depuis plusieurs semaines. Des morceaux sont tombés. Le mur était gondolé par l’accumulation de pierres. Chaque jour, on venait travailler avec la boule au ventre. »
Un arrêté de mise en péril imminent avait été pris par la municipalité le mercredi, des étais installés sur la façade et la déambulation coupée aux piétons rue Saint-Rome. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux au moment de l’accident, on aperçoit cependant plusieurs personnes qui marchent devant l’immeuble, dans un nuage de fumée, quelques secondes après l’effondrement.
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