Tenet, Nouveaux mutants, Effacer l’historique... Les sorties ciné de la semaine
Muni d’un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour sauver le monde, notre protagoniste sillonne l’univers crépusculaire de l’espionnage international. Sa mission le projettera dans une dimension qui dépasse le temps. Pourtant, il ne s’agit pas d’un voyage dans le temps, mais d’un renversement temporel…
Christopher Nolan revient avec un film autour de sa thématique de prédilection : le temps. Pour essayer de sauver le monde, le réalisateur a fait appel à John David Washington, fils du légendaire Denzel Washington, pour se glisser dans la peau du personnage principal de Tenet. Il a également fait appel à son acteur fétiche, Michael Caine, pour la huitième fois.
Une nouvelle fois, Christopher Nolan amadoue le spectateur en le traînant dans les eaux tumultueuses de la cérébralité où, au choix, le public accepte de se laisser guider ou tente de résoudre les énigmes, parfois en vain.
Quoi qu’il en soit un effort est demandé au spectateur qui se retrouve inévitablement envoûté. Tenet comprend une impressionnante séquence de crash d’avion dans un hangar. Pour la mener à bien, Christopher Nolan n’a pas voulu avoir recours aux effets spéciaux en CGI, mais plutôt utiliser des matériaux physiques.
La production a ainsi trouvé, à Victorville en Californie, une zone où se trouvaient plusieurs vieux avions et décida d’en acheter un pour le détruire réellement.
Déplacé de mi-juillet à fin juillet avant d’être annoncé au 12 août, Tenet est retiré du calendrier américain de Warner le 21 juillet.
Mais le nouveau long-métrage de Christopher Nolan aura su déjouer les contraintes temporelles que ce dernier apprécie tant scénariser, avec une sortie officielle mondiale fin août. Et l’heure a sonné !
Les Nouveaux mutants : X-Men face aux affres de l’adolescence
Rahne Sinclair, Illyana Rasputin, Sam Guthrie et Roberto da Costa sont quatre jeunes mutants retenus dans un hôpital isolé pour suivi psychiatrique. Le Dr Cecilia Reyes, qui estime ces adolescents dangereux pour eux-mêmes comme pour la société, les surveille attentivement et s’efforce de leur apprendre à maîtriser leurs pouvoirs. Lorsqu’une nouvelle venue, Danielle Moonstar, rejoint à son tour l’établissement, les jeunes mutants sont alors frappés d’hallucinations et de flash-back suite à des événements étranges. Leurs nouvelles capacités – ainsi que leur amitié – sont violemment mises à l’épreuve dans une lutte effrénée pour leur survie. Après la débâcle de « X-Men : Dark Phoenix », dernier long-métrage de la saga, vivement critiqué, le réalisateur Josh Boone a tenté de se démarquer en insistant sur le côté épouvante. Un choix assumé par ce dernier, allant jusqu’à ironiser « on ne peut que faire mieux après Dark Phoenix ».
Effacer l’historique : technique, la jouer collectif
Dans un lotissement en province, trois voisins sont en prise avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Il y a Marie, victime de chantage avec une sextape, Bertrand, dont la fille est harcelée au lycée, et Christine, chauffeur VTC dépitée de voir que les notes de ses clients refusent de décoller. Ensemble, ils décident de partir en guerre contre les géants d’internet. Une bataille foutue d'avance, quoique... Initialement centré sur un seul personnage en lutte contre l’isolement, la réécriture du scénario permet de faire « passer l’idée du collectif dans un monde de plus en plus individualiste, avec des outils électroniques qui font que les gens sont de plus en plus isolés » selon Gustave Kervern et Benoît Delépine, les co réalisateurs.
Les autres sorties de la semaine
Petit Pays
Gabriel, dix ans, vit dans un confortable quartier d’expat’, au Burundi, son « petit pays ». Gabriel est un enfant normal, heureux, insouciant, vivant des aventures avec ses amis et sa petite sœur. Puis, en 1993, les tensions au Rwanda voisin débordent, menaçant sa famille et son innocence. Petit pays est adapté du roman du même nom écrit par Gaël Faye, auteur-compositeur-interprète et rappeur. Publié en 2016, l’œuvre, qui est inspirée du vécu de son auteur (qui a fui son pays natal du Burundi pour la France à l’âge de 13 ans, en raison de la guerre civile et du génocide des Tutsis au Rwanda). Ainsi, l’histoire se passe il y a 25 ans et en fait un film d’époque ancré dans une réalité historique, mais le réalisateur, Éric Barbier, s’est heurté au fait qu’il y avait très peu d’archives ou d’informations sur le Burundi de cette période.
Spycies
Un duo fantaisiste d’agents secrets, composé de l’exigeant mais rebelle Vladimir et d’Hector le geek vaurien, tient le sort du monde entre ses pattes : suite au vol de la radiésite, matériau classé top secret, sur une plateforme offshore, le tandem devra sauver la planète d’une menace climatique au cours de son enquête, menée tambour battant ! Le réalisateur Guillaume Ivernel revendique la diversité des styles cinématographiques au sein de Spycies, ce qui en fait un film d’animation atypique : « Le film oscille entre l’action et l’aventure, le cartoon et le policier, au gré des péripéties de Vladimir et Hector. Cette multiplicité des genres au sein même du film me permet de faire appel à des références cinématographiques marquantes venant aussi bien de la prise de vue réelle que de l’animation ».
Dans un jardin qu’on dirait éternel
Dans une maison traditionnelle à Yokohama, Noriko et sa cousine Michiko s’initient à la cérémonie du thé. D’abord concentrée sur sa carrière dans l’édition, Noriko se laisse finalement séduire par les gestes ancestraux de Madame Takeda, son exigeante professeure. Au fil du temps, elle découvre la saveur de l’instant présent, prend conscience du rythme des saisons et change peu à peu son regard sur l’existence. Michiko, elle, décide de suivre un tout autre chemin.